Une 9e newsletter riche en données physiologiques, avec un point sur le nouveau variant du virus et sur l'immunité cellulaire (qui semble efficace même chez les séronégatifs !). On y parle aussi de l’orage cytokinique (terme largement employé, et peut-être un peu vite) et du Syndrome inflammatoire multi-systémique chez les enfants post-COVID-19. Enfin, un énième épisode sur l’hydroxychloroquine (toujours pas convaincante), et les chiffres de la mortalité des patients admis en réanimation, à l'échelle mondiale.
Les résultats d'une étude récente suggèrent que les personnes COVID-19+ asymptomatiques ont une réponse immunitaire plus faible. Cette réduction des niveaux d'anticorps pourrait avoir des implications importantes dans la conception de la stratégie de maitrise de la pandémie.
Le Covid-19, responsable de troubles cognitifs, neurologiques voire psychiatriques ? Ces troubles découlent-ils d'une atteinte physiologique lors du SDRA, de la détresse psychologique, ou d'un impact direct du virus ? Une revue de la littérature sur les infections à coronavirus recense des cas de scléroses en plaque, de Guillain-Barré ou encore d'épisodes psychotiques. Des étude sur l'animal mettent en évidence des troubles évoquant la maladie d'Alzheimer, ce qui pose la question d'une atteinte de l'hippocampe.
Annalisa Malara est médecin en soins intensifs. Le 20 février, dans une petite ville de Lombardie, c'est elle qui a posé pour la première fois en Europe un diagnostic de Covid-19. Elle pose un regard lucide sur le jeu médiatique qui a suivi cet épisode, et sur l'impréparation des médecins face aux médias.
Une 8e newsletter où les traitements sont à l'honneur : l'azithromycine (associée à une surmortalité), la colchicine (une approche prometteuse), la dexaméthasone (intéressante pour les patients les plus graves) et l'hydroxychloroquine (étude dont la neutralité est discutée). Sans oublier une méta-analyse sur l'efficacité des masques et de la distanciation physique, et un point sur les patients asymptomatiques.
Les moustiques d'origine asiatique s'implantent maintenant en Autriche. Une étude révèle l'ampleur du phénomène, qui inquiète en raison du risque de transmission de virus tels que la dengue, le chikungunya et le zika.
La consommation d'opiacés chez les patients européens atteints de troubles articulaires ne cesse d'augmenter. La crise des opioïdes aux États-Unis est dans tous les esprits.
Sectorisée et publique, la médecine générale espagnole a fait ses preuves durant la pandémie. Aucun territoire n'est délaissé. Les médecins de famille connaissent bien leurs patients, qu'ils accompagnent au long cours. Des particularités précieuses lorsqu'il s'agit d'identifier les personnes contact ou d'effectuer un suivi à distance.
Des chercheurs ont identifié les parties de l’enveloppe du SARS-Cov-2 qui sont le plus fréquemment visées par les anticorps. Situées sur les «clous», elles représentent une cible potentielle pour le développement d’un vaccin.
L’evidence-based medicine, froide et déshumanisée ? L'argument n'est pas nouveau. Caricaturée par ses détracteurs, elle est aussi victime de certaines ambivalences. Son image «scientiste» ne demande pourtant qu'à être dépassée, dans l'intérêt de tous.
Une 7e newsletter riche en données mondiales, avec une estimation des populations à risque à travers le monde et un essai de corrélation entre la pandémie et des données météorologiques. À lire aussi, la présentation d'un essai thérapeutique prometteur avec un anticorps monoclonal, une étude sur l'efficacité du port du masque aux USA, un point sur la susceptibilité génétique aux formes graves (le groupe sanguin O protège !) et un score prédictif de l’évolution défavorable de la maladie.
Le congrès de l'American Association of Clinical Oncology (AsCO) est le plus grand rassemblement de cancérologie au monde. L'édition 2020 s'est tenue du 29 au 31 mai, de manière virtuelle. esanum a selectionné 18 études, parmi les 250 présentations orales et 2.500 posters on line (articles en anglais, à retrouver dans la section "Congrès").
19.000 personnes sont réunies ce 20 juin dans une salle à Tulsa pour assister au premier meeting de Donald Trump. 100.000 personnes au total sont attendues dans la deuxième plus grande ville de l'Oklahoma, qui connait en ce moment une forte augmentation des cas de Covid-19. Une hérésie pour les experts en santé publique, et pour les habitants.
AME, CMU-C... Une large partie de la population qui pourrait bénéficier de ces prestations n'y a pas recours, et se retrouve de fait privée d'accès aux soins. Le rapport de la Drees qui vient de sortir brise quelques idées reçues.
Cette semaine, au programme... Deux études avec modélisation (efficacité du confinement et du masque), les appels au Samu pour prédire l'arrivée d'une nouvelle vague, l'évolution de la consommation de médicaments non-Covid pendant l'épidémie, le remdesivir qui reste en lice, une série d'autopsies pour préciser le atteintes neurologiques et l'allaitement maternel à privilégier même chez les mères Covid+.
« … il n'est plus raisonnable de croire que la chloroquine et l’hydroxychloroquine peuvent être efficaces pour le traitement du COVID-19.» Telle est la conclusion d’une lettre adressée le 15 juin par la Dre Denise Hinton, responsable scientifique de la Food and Drug Administration. En voici la traduction de larges extraits.
D'après une étude de modélisation, les mesures de confinement seules ne suffiront pas à empêcher la résurgence du SRAS-CoV-2. Par contre, le port de masques même artisanaux réduit de manière significative les taux de transmission. Il s'agit de protéger les autres plus que soi-même.
Le 11 juin, des médecins tenaient une conférence de presse devant le Centre hospitalier de l’Université de Montréal. Ils réclamaient que le port du masque soit rendu obligatoire, et dénonçaient le relâchement post-déconfinement, qualifié de «pensée magique».
Un patient traité à l'infliximab pour une colite ulcéreuse associée au Covid-19 a présenté une amélioration du tableau pulmonaire en quelques jours. Ce premier cas, décrit par une équipe italienne, étaye l'hypothèse selon laquelle le médicament peut jouer un rôle dans le traitement du Covid-19.
La pratique de la dissection a toujours eu ses partisans et ses opposants. Mais elle a rarement égalé les sommets de surréalisme macabre atteints en Angleterre entre le 18e et le 19e siècle. Bienvenue au temps des «body snatchers».