La pratique de la dissection a toujours eu ses partisans et ses opposants. Mais elle a rarement égalé les sommets de surréalisme macabre atteints en Angleterre entre le 18e et le 19e siècle. Bienvenue au temps des «body snatchers».
Cette semaine, le Pr Adnet nous propose un point sur la performance diagnostique aux urgences (quels éléments sont les plus performants ?), deux articles sur le risque élevé d'embolies pulmonaires et une étude sur l'efficacité de la VNI. Côté traitements, focus sur la sérothérapie (administration de plasma de patients convalescents) et un nouvel épisode de «Faut-il donner de l'hydroxychloroquine en préventif ?».
Responsable des urgences d'Oklahoma City et de Tulsa, Jeffrey M.Goodloe informe la population des risques liés aux armes «sub-létales» utilisées par les forces de l'ordre. Gaz lacrymogène, balles en caoutchouc... Quels effets, quelle conduite à tenir ?
Jeffrey M.Goodloe est le responsable des services des urgences d'Oklahoma City et de Tulsa. Il s'est adressé à l'ensemble des personnels, évoquant les valeurs qui doivent être portées par tous les soignants. Il s'inquiète aussi des conséquences pour les personnes si les rassemblements basculaient dans la violence.
Cette semaine... Deux études françaises s'intéressent à l'extra-hospitalier : plus d'arrêts cardiaques (et de moins bon pronostic) pendant l'épidémie, et un point sur les symptômes rencontrés par les généralistes. À l'hôpital... La chirurgie reste très déconseillée pour les patients Covid-19+. Le traitement par anakinra semble intéressant (autre étude française). Côté soignants : une étude sur leur réponse immunitaire après infection, une autre sur la prévention/prophylaxie (spoil : Pr Raoult content). Enfin, focus sur la reprise du travail post-confinement, entre risques individuels et exposition professionnelle. Merci au Pr Adnet pour cette newsletter N°4 !
Une tragédie familiale sur fond de Covid-19, un dilemme éthique pour l'équipe de réanimation. Quand les repères chavirent, il faut plus que jamais retrouver ce temps, invisible et humain, qui accompagne tous les gestes techniques.
La crise du Covid-19 fut une aubaine pour les fakemed et fakenews. Confinée et avide de réponses la population a abondamment fréquenté sites internets et réseaux sociaux. Sa confiance envers les médecins en ressort plus fragile. Ceux-ci sont confrontés à des patients perdus voire méfiants, oscillant entre angoisses légitimes, exigences thérapeutiques et théories complotistes. Face aux incohérences des discours, une nouvelle tâche émerge : l'éducation aux médias.
Elena Casado Pineda est une anesthésiste espagnole. Elle revient sur la période écoulée. «On ne peut pas pardonner les mensonges... J’aimerais que les gens sortent avec nous dans la rue, comme ils sont sortis aux balcons.»
Une étude sur la saisonnalité (peu rassurante), deux articles sur l’hydroxychloroquine et le remdesivir, trois séries d’autopsies. Mais aussi une suspicion de transmission par le lait maternel, et la distribution des récepteurs ACE2 - porte d’entrée du virus - qui varie en fonction de l’âge. Merci au Pr Adnet pour cette newsletter N°3 !
Focus sur le syndrome de Kawasaki des enfants COVID-19+ qui affole enseignants et parents, mais aussi quelques bonnes nouvelles au chapitre «immunité», un traitement d’exception et des données épidémiologiques pour finir !
Des bancs de la Gare de l'Est à ceux de la faculté de médecine, du crash de 1973 au Covid-19... L'itinéraire exceptionnel d'un médecin génial, d'un homme modeste et aimé de tous. Au revoir Dr Boussignac. Au revoir, Georges.
Énoncer plutôt qu'asséner : les voix claires portent loin, la sienne a franchi les murs de son service puis quelques frontières. Chercheur et médecin, il est aussi le prof que nous voulions avoir. Merci au Pr Adnet pour ses FAQ et newsletters.
« Tester, tester, tester »… La solution miracle ? En l’absence de vaccin et de traitement, le test PCR semble être le seul moyen pour garder le contrôle sur l’épidémie de SARS-CoV-2. Identifier les personnes infectées permettrait de les isoler mais aussi de connaître les taux d'infection selon les territoires afin d’adapter les actions de santé publique. Encore faut-il que les tests soient fiables. Un article publié dans le BMJ nous éclaire.
Après 46 numéros d'une FAQ quotidienne, le Pr Frédéric Adnet propose désormais une newsletter hebdomadaire consacrée au Covid-19. Épidémiologie, recherche, traitements, clinique... Les infos essentielles pour mieux comprendre la pandémie.
L'art subtil de choisir sa table... C’est le système de climatisation d'un restaurant qui aurait propagé le SRAS-CoV-2 à neuf personnes assises à proximité d'une personne infectée. L'addition est lourde. Des leçons à tirer à l’approche de la réouverture des restaurants ?
MERCI INFINIMENT au Pr Adnet pour cette FAQ Covid-19 qu'il diffuse sans relâche depuis le 12 mars. Cet opus 46 est le dernier, avant nous l'espérons une version hebdomadaire. Au menu : immunité, obésité, mortalité, et corticoïdes.
Face au Covid-19, des médecins se sont ingéniés à optimiser le matériel existant. Ventilation multiple, respirateurs fabriqués en impression 3D, masques de plongée détournés... Pour le Pr Erwan L'Her, certaines techniques ont fait leurs preuves.
Les lamas à la rescousse, une vaste étude anglaise sur les facteurs de risque (âge, comorbidité, ethnies, etc.), une immunité qui semble avérée (mais quid de sa durée ?) et enfin le retour du retour de l'hydroxychloroquine (spoil : dans cet opus n° 234.652, on parle notamment d'arrêts cardiaques et d’intervalles QTc). Merci au Pr Adnet pour cette FAQ Covid-19 du 12 mai !
Hydroxychloroquine en préventif ou traitement, pas d'effet chez les macaques. Sinon, un bel essai sur la trithérapie interferon beta-1b + lopinavir/ritonavir + ribavirine, des corticoïdes pas efficaces (au mieux), et une étude française rétrospective sur le tocilizumab. Merci au Pr Adnet pour cette FAQ Covid-19 du 11 mai !
«Les pseudo-médecines, c’est comme les Pokemons : elles évoluent et il y en a toujours de nouvelles…» Bienvenue à bord pour un tour du monde des fakemed au temps du Covid-19. Derrière le recours à des recettes traditionnelles ou fantasques se cachent toujours les mêmes ressorts : repli identitaire et tentatives de garder le contrôle, ou au moins la face. Mais la science n'est pas une épopée hollywoodienne ponctuée de «happy ends».