La viande artificielle débarque bientôt

Si vous avez lu Ravage de René Barjavel, la nouvelle vous fera frissoner. Mosa Meat, une start-up basé aux Pays-Bas, est en train d’inventer la première viande non-animale. Une viande totalement produite en laboratoire.

Si vous avez lu Ravage de René Barjavel, la nouvelle vous fera frissoner.

Mosa Meat, une start-up basé aux Pays-Bas, est en train d’inventer la première viande non-animale. Une viande totalement produite en laboratoire.

Et l’entreprise n’en est pas à son coup d’essai. Déjà en 2013, le très sérieux Professeur Mark Post révèlait au monde entier, le premier steack entièrement cultivé en labo. Résultat unique de longues années de recherche, il avait été moqué par la communauté scientifique, car son coût de production s’élevait à 250 000 euros. Pourtant, cette première expérience avait été soutenue par Sergey Brin, le co-fondateur de Google.

Produire une vraie viande, respectueuse et accessible

L’entreprise s’efforce donc depuis 5 ans de rationnaliser la production, tout en améliorant le processus de création.

Ce dernier est plutôt simple. On prélève des cellules souches sur un animal vivant : les cellules satellites musculaires. Ces cellules sont celles qui permettent par exemple, de réparer les blessures. On place ensuite ces cellules dans des bains à nutriments, ce qui va les faire se multiplier, comme dans un vrai animal.

Les scientifiques placent ensuite ces cellules dans un bioréacteur, pour stopper l’action des facteurs de croissance. Les cellules deviennent ainsi fibres musculeuses.

Le tout est enfin placé dans un gel composé à 99% d’eau. Ce semblant de fibres musculeuses, devient alors peu à peu, des muscles.


40 tonnes de viande, à partir d’un seul extrait de cellules souches

Grâce au prélèvement d’un seul extrait de cellules, l’entreprise affirme pouvoir produire 800 millions de brins musculaires, soit environ 40 tonnes de viande. 

Une prouesse qui pourrait changer les choses. Car nous serons 9 milliards d’êtres humains en 2050, ce qui posera des problèmes d’alimentation.

La culture artificielle pour produire de la viande permettrait donc d’éviter une pollution et un gaspillage de ressources, nécessaires aujourd’hui pour produire toute la viande consommé sur la planète (un seul steack nécessite plusieurs milliers de litres d’eau par exemple). De plus, cette initiative permettrait un plus grand respect de l’animal.

En attendant, des questions restent sans réponse.

Quid du prix et du goût de ce steack du futur ? Et une fois le processus démocratisé, comment garantir une production sans modification génétique ?

Autant de questions que Mosa Meat et les défenseurs de la viande artificielle devront se poser.