Un médecin français pour représenter les relations diplomatiques sino-françaises.

Depuis le 8 septembre 2014, à l’occasion du cinquantième anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine a lieu une exposition sur le docteur Bussière, médecin français

Depuis le 8 septembre 2014, à l’occasion du cinquantième anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine a lieu une exposition sur le docteur Bussière, médecin français expatrié en Chine en 1913.

Intitulée “Le jardin des Bussière : un médecin français à Bejing”, l’exposition retrace la vie de Jean-Augustin Bussière, médecin français ayant vécu 40 ans à Bejing. Trois sections : “un médecin”, “un voisin” et un “ami” viennent illustrer une destinée oubliée mais tout de même exceptionnelle. L’exposition se compose de photos en noir et blanc et d’atmosphères différentes selon les sections où le visiteur se trouve. Le tout illustre avec soin l’amitié sino-française, qui s’est développée à cette époque.

Nommé en 1916 médecin de la légation de France à Pékin et par la même occasion médecin-conseil des hautes autorités chinoises, Jean-Auguste Buissière passait ses semaines à Pékin et ses week-ends dans un village au Nord-Ouest de Pékin : Niu Tsien Ko. Pendant la semaine, il exerçait à l’hôpital Saint-Michel et donnait des cours de médecine à l’université franco-chinoise de Pékin, université qu’il a par ailleurs co-fondée.

Alors que sa maison, son cabinet et surtout son jardin de Pékin recevaient la communauté intellectuelle pékinoise et française, sa maison de campagne servait de dispensaire, dans lequel il soignait gratuitement les villageois. Pendant la seconde guerre mondiale et l’invasion japonaise il a continué à soigner ceux qui en avaient besoin, y compris les combattants chinois. Il leurs a notamment apporté une aide précieuse en profitant de son statut diplomatique pour transporter des médicaments et des moyens de communication. Ce faisant il a gagné leur reconnaissance et sympathie. Lorsque la Chine est devenue communiste et que les étrangers ont été expulsés, il a refusé de partir et est parvenu à rester encore cinq dans ce pays qui ne voulait pas de lui. Il décédera 4 ans plus tard, en 1958 en France.

Depuis mars 2014 et dans le cadre du cinquantième anniversaire des relations sino-française un film sur le destin extraordinaire de ce témoin des liens d’amitié entre la France et la Chine au XXème siècle.

Ceci illustre avec brio l’histoire d’une collaboration sino-française mais aussi l’humanité de ce médecin au service des autres. Ce n’est pas sans raison que le président chinois  Xi Jinping lui a rendu hommage lors de sa visite en France en mars dernier.

L’exposition est à visiter jusqu’au 16 septembre au Centre Culturel des “Nouvelles d’Europe” à Paris.