Un comprimé connecté pour surveiller la prise de médicaments

Plus d’excuses pour oublier son médicament ! La Food and Drug Administration, l’administration des denrées alimentaires et médicaments aux États-Unis, vient d’autoriser la mise sur le marché d’un comprimé connecté, que l’on peut avaler.

Plus d’excuses pour oublier son médicament ! La Food and Drug Administration, l’administration des denrées alimentaires et médicaments aux États-Unis, vient d’autoriser la mise sur le marché d’un comprimé connecté, que l’on peut avaler.

Le médicament connecté qui s’avale

Abilify MyCite, c’est le nom de ce curieux médicament, doté d’un comprimé qui comporte un minuscule capteur. Ce dernier est capable de savoir si le comprimé a été avalé ou non. Plus techniquement, ce capteur transmet l’information à un patch, collé sur la peau du patient. Ce dernier peut ensuite suivre son traitement via une application mobile. Le médecin traitant et les aidants peuvent aussi accéder à ces informations en ligne.

Pour l’instant, ce médicament (de l’aripiprazole) est utilisé dans le traitement de la schizophrénie, le traitement aigu des troubles bipolaires et dans le traitement complémentaire de la dépression. Un ensemble de pathologies qui n’ont pas été choisies au hasard : les personnes atteintes de troubles mentaux peuvent avoir des difficultés à suivre un traitement de façon régulière, à cause des crises liées à leur maladie.

20 à 30% des prescriptions non-suivies aux USA

Un médicament qui vous rappelle lui-même que vous devez le prendre, un gadget ?
Pas nécessairement. Il est important de rappeler qu’aux États-Unis, on décompte 125 000 décès par an, dus à un mauvais suivi de son traitement. Le problème est tellement important, qu’il a été constaté que 20 à 30 % des prescriptions ne sont pas suivies. Pire, ces petits oublis quotidiens couteraient au système de santé américain, entre 100 et 289 milliards par an ! Les raisons évoquées par les patients eux-mêmes sont diverses : coût élevé des médicaments, peur de l’industrie pharmaceutique, prescriptions à long terme ou encore effets secondaires dérangeants.

Une mauvaise habitude qui pourrait ainsi être contrée par les médicaments connectés.