Résultats préliminaires prometteurs d’un traitement d’Alzheimer

Une étude clinique préliminaire dévoile un nouveau traitement d’Alzheimer. À base d’anticorps, ce dernier a permis ralentir le déclin cognitif chez des patients souffrant d’une forme précoce d’Alzheimer. Cette découverte relance les espoirs pour les patients atteints de cette maladie neurodégénérative. L’étude, fina

Une étude clinique préliminaire dévoile un nouveau traitement d’Alzheimer. À base d’anticorps, ce dernier a permis ralentir le déclin cognitif chez des patients souffrant d’une forme précoce d’Alzheimer. Cette découverte relance les espoirs pour les patients atteints de cette maladie neurodégénérative.

L’étude, financée par la société de bio-technologie américaine Biogen et intitulée “The antibody aducanumab reduces Aβ plaques in Alzheimer’s disease” (doi:10.1038/nature19323) a été publiée dans la revue scientifique Nature. 125 patients atteints d’une forme précoce d’Alzheimer ou “pré-déments” ont été traités entre octobre 2012 et janvier 2014. Ils ont reçu soit un placebo, soit l’anticorps monoclonal aducanumab.

Au bout d’un an de traitement, les premiers effets sont apparus. Ainsi, une réduction “significative” des plaques amyloïdes dans le cerveau de ceux qui prenaient les doses les plus élevées du médicament a été constatée. À cela s’est ajouté une stabilisation de leur déclin cognitif. Les patient ayant reçu un placebo n’ont pas montré d’amélioration. L’accumulation de fragments de protéine bêta-amyloïde dans le cerveau est l’une des marques de la maladie d’Alzheimer.

Les auteurs écrivent: “Nos résultats soutiennent l’hypothèse qu’un traitement par aducanumab réduit les plaques amyloïdes, et chose plus importante, que cette réduction a des effets cliniques bénéfiques”. Ils que l’étude de ce nouvel anticorps va se poursuivre et qu’ils envisagent un essai de plus grande ampleur (dit de phase 3). S’il n’existe actuellement pas de traitement curatif contre Alzheimer, plus d’une centaine de molécules sont testées à l’heure actuelle dans le monde. La grande majorité d’entre elles s’efforcent de stopper ou de ralentir l’accumulation de la protéine bêta-amyloïde dans le cerveau.

L’étude ayant été menée sur un nombre limité de patients, elle a été a accueillie avec prudence par plusieurs experts. Les résultats devront être confirmés lors d’essais cliniques plus importants et sur des périodes plus longues.

Texte : AFP / esanum
Photo : Andrea Danti / Shutterstock