Touchers vaginaux et rectaux sans consentement, l’avis de l’Ordre des Médecins

Alors que les touchers vaginaux et rectaux réalisés sans le consentement des patients font polémique sur le web et les réseaux, l’Ordre des Médecins juge la pratique “inacceptable”. Dans un communiqué rendu public vendredi, l’Ordre des médecins déclare qu’il “juge inacceptable la pratique des touchers pelviens sans consentement

Alors que les touchers vaginaux et rectaux réalisés sans le consentement des patients font polémique sur le web et les réseaux, l’Ordre des Médecins juge la pratique “inacceptable”.

Dans un communiqué rendu public vendredi, l’Ordre des médecins déclare qu’il “juge inacceptable la pratique des touchers pelviens sans consentement éclairé du patient et appelle les formateurs” à utiliser des “moyens de formation modernes”. Ajoutant que “Les évolutions technologiques permettent aujourd’hui de réaliser une formation pratique par la simulation, notamment sur les touchers pelviens (mannequins gynécologiques et urologiques, systèmes vidéo…)”. Selon l’ordre des médecins “Il est de la responsabilité des formateurs de mettre ces moyens à la disposition des étudiants”.

Mardi, la ministre de la santé Marisol Touraine avait dénoncé avec une “extrême fermeté” les touchers vaginaux et rectaux sans consentement pratiqués sur des patient(e)s endormi(e)s à l’hôpital à des fins pédagogiques, qualifiant ces pratiques “d’inacceptables”.

Une cinquantaine de médecins, journalistes et féministes avaient publié une tribune contre des pratiques “faisant fi” du consentement des malades en février et appelé les pouvoirs publics à réagir. Les signataires faisaient état de témoignages affirmant que des examens gynécologiques et rectaux étaient pratiqués sans consentement par des étudiants en médecine sur des patients sous anesthésie générale.

La Conférence des doyens des facultés de médecine a remis mardi une enquête à la ministre et confirme l’existence de ces pratiques : lorsque ces examens intimes sont réalisés chez des patients sous anesthésie générale, le consentement préalable du patient n’est recueilli que dans 67% des cas pour les étudiants du diplôme de formation générale en sciences médicales et dans 80% des cas pour les étudiants du diplôme de formation approfondie.

Texte: AFP /pg