La prise en charge d’un syndrome de Morel-Lavallée

Quelques jours après une violente chute à vélo la patiente avait présenté une tuméfaction douloureuse, bien limitée, évolutive au niveau de la face antérieure de la jambe droite. Un examen clinique minutieux a permis le diagnostic du syndrome de Morel-Lavallée.

Quelques jours après une violente chute à vélo la patiente avait présenté une tuméfaction douloureuse, bien limitée, évolutive au niveau de la face antérieure de la jambe droite. Un examen clinique minutieux a permis le diagnostic du syndrome de Morel-Lavallée.

Le syndrome de Morel-Lavallée est un épanchement sérolymphatique secondaire à une lésion de cisaillement entre la graisse hypodermique et une aponévrose sous-jacente due à un traumatisme tangentiel. Il est caractérisé par une collection sous-cutanée liquide conséquence d’un arrachement brutal du tissus cellulo-graisseux du fascia musculaire sous-jacent. La lésion principale est la déchirure des capillaires lymphatiques.

Une réaction inflammatoire locale peut entraîner la formation d’une capsule fibreuse autour de la collection.

Des ponctions régulières et itératives ont du être effectuées pendant 3 semaines pour soulager les douleurs et essayer de traiter la lésion. Échec dans le cas présent puisque la collection récidivait systématiquement.

Une cellulite infectieuse de la jambe droite avec début de dermohypodermite nécrosante, due à la surinfection du liquide par un streptocoque B, a entraîné une hospitalisation, secondaire au traitement invasif et répété. La patiente présenta une douleur majeure de la jambe, l’apparition de fièvre, frissons. Le bilan biologique montrait une CRP a 250, une hyperleucocytose à 18 000 G/L. La prise en charge fut médico-chirurgicale par drainage, débridage, parage des tissus nécrosés et une antibiothérapie IV  pendant une semaine.

Chaque semaine, nous vous présentons un cas clinique susceptible de vous intéresser, les autres cas ici : Le cas de la semaine