CNGOF 2016 : La simulation en gynécologie-obstétrique en 2016

Jeudi 8 décembre – 11h00 – La simulation en gynécologie-obstétrique en 2016 : mythe ou réalité – Dr. G. Legendre La simulation en gynécologie-obstétrique est une réalité, en témoigne le programme des 40èmes Journées Nationales du CNGOF 2016, où elle était au cœur des ateliers. Dans la simulation, la communication entre les équi

Jeudi 8 décembre – 11h00 – La simulation en gynécologie-obstétrique en 2016 : mythe ou réalité – Dr. G. Legendre

La simulation en gynécologie-obstétrique est une réalité, en témoigne le programme des 40èmes Journées Nationales du CNGOF 2016, où elle était au cœur des ateliers.

Dans la simulation, la communication entre les équipes est centrale et elle permet à terme de diminuer le stress des apprenants. En effet, ils ont déjà pratiqué en simulation et sont moins anxieux de pratiquer ensuite de manière réelle. Ils répètent ce qu’ils ont déjà fait. Si les consultations d’annonce et certains actes techniques tels que la pose du de DIU, l’amniocentèse, l’échographie ou encore les procédures d’accouchement, peuvent être simulés, il reste indéniable que certaines opérations ne peuvent pas l’être.

De plus, la simulation pose de multiples problématiques: elle représente un coût humain et financier non négligeable et dispose encore d’un niveau de preuve faible.

D’après le modèle d’évaluation de la formation mis en place par Kirkpatrick, l’enseignement par la simulation en gynécologie-obstétrique (cela vaut aussi pour les autres spécialités médicales), dispose d’un niveau de preuve insuffisant au niveau 3 et 4 de la pyramide. Le niveau 3 permet d’évaluer le changement de comportement, la mise en place de gestes et automatismes tandis que le niveau 4 permet d’évaluer les résultats et dans le cas présent la diminution des morbi-mortalités. Pour l’heure, le Dr. Legendre déplore une absence de preuve, qui rend difficile d’imposer l’enseignement par simulation.

Si les limites de la simulation en gynécologie-obstétrique restent aujourd’hui nombreuses, cette dernière s’avère être prometteuse. La médiatisation de l’apprentissage des touchers vaginaux pratiqués au bloc par les internes a contribué à augmenter la pression sociétale sur l’enseignement par la simulation. Les économies faites sur les litiges obstétricaux grâce aux formations par simulation seraient vingt fois supérieures au coût de la formation. Ce constat pourrait ainsi donner lieu à une pression assurantielle, afin de multiplier les recours à l’enseignement par simulation en gynécologie-obstétrique.

Source : CNGOF 2016
Texte : esanum / pg
Photo : CNGOF 2016