L’étude a été menée sur 75 sites cliniques dans 14 pays européens entre septembre 2010 et mai 2014. Elle comptait 900 couples avec un partenaire séropositif et des rapports sexuels sans préservatif. Après 1,3 année de suivi en moyenne, aucune transmission du virus de l’immunodéficience humaine n’a été constatée.
Près de deux tiers des couples participants étaient hétérosexuels (62%) et un tiers d’hommes homosexuels (38%). Tous avaient indiqué au début de l’étude avoir eu des rapports non protégés pendant deux ans auparavant. 108 homosexuels et 21 hétérosexuels séronégatifs ont déclaré avoir eu des relations sans préservatif hors de leur couple. Parmi ceux-ci, onze ont été contaminés.
Les auteurs soulignent néanmoins que le risque de transmission ne peut être totalement exclus, particulièrement pour des rapports anaux sur une période plus longue. Ils écrivent que “Cette étude fournit des informations utiles pour mieux comprendre et apprécier le risque lié à ce virus pour les couples séro-différents ayant des rapports sexuels non-protégés, surtout pour les hétérosexuels”.
Cependant, ils estiment qu’un suivi plus long sera nécessaire afin d’évaluer le risque pour les rapports anaux. En conséquence, le suivi des couples homosexuels durera encore trois ans.
La charge virale des personnes séropositives traitées avec des antirétroviraux suivies pour l’étude a diminué à moins de 200 copies/ml. L’infection était donc quasiment indétectable. Le professeur Jens Lundgren du Rigshospitalet, l’un des principaux auteurs souligque que “Les résultats de cette étude montrent clairement qu’un diagnostic précoce d’infection par le VIH et l’accès à un traitement efficace sont cruciaux pour réduire le nombre de nouveaux cas de VIH”. Ajoutant que “Dès qu’une personne infectée supprime sa charge virale avec des antirétroviraux, le risque de transmission devient minimum”.
Les couples ont fait part de 37 rapports annuels non-protégés en moyenne pendant la période de suivi.
Texte : AFP / esanum
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