L’ANSM explique dans un communiqué : “Les résultats des analyses complémentaires réalisées par l’ANSM dans ses laboratoires de contrôle, ainsi que l’avis des experts sollicités dans le cadre du Comité scientifique spécialisé temporaire (CSST), confirment l’absence de risque lié au défaut qualité pour les personnes ayant été vaccinées par le vaccin Méningitec”. Cette déclaration vient confirmer celle de décembre 2015. L’ANSM avait alors déjà relevé une absence de risque sur la base des résultats des premières analyses. Néanmoins, deux analyses récentes dont les résultats divergent l’avaient incitée à mener des expertises complémentaires.
Méningitec était utilisé chez les nourrissons à partir de deux mois, les adolescents et les adultes, pour les protéger contre les méningites provoquées par des méningocoques de type C. En 2014, après la découverte de plusieurs seringues de vaccin défectueuses, présentant de la rouille sur le bouchon, le laboratoire Nuron Biotech avait procédé à un retrait mondial de 21 lots de ce vaccin .
Par précaution tous les lots ont été retirés du marché français en septembre 2014. Pour ses investigations complémentaires, l’ANSM précise avoir “réalisé des analyses de seringues de Méningitec provenant de trois lots différents ainsi que, à titre comparatif, l’analyse de cinq autres vaccins, d’un médicament injectable non vaccinal et de sérum physiologique injectable”.
Elle explique que “Les résultats obtenus, par ces deux techniques sensibles et complémentaires, montrent la présence de métaux à l’état de traces dans tous les médicaments injectables analysés, y compris le sérum physiologique”. Elle relève, par ailleurs, qu’il n’apparait pas ainsi de spécificité de Méningitec par rapport aux autres produits testés ni d’hétérogénéité notable entre les différents échantillons de ce même vaccin.
“Les membres du CSST ont considéré que la présence de ces traces, qui ne peuvent pas être quantifiés par des techniques pourtant sensibles, est le reflet de la réalité environnementale et ne doit pas être considérée comme un risque sanitaire”, conclut l’ANSM.
Plusieurs centaines de familles en France ont à ce jour porté plainte contre le laboratoire CSP (Centre Spécialités Pharmaceutiques), responsable de la mise sur le marché du vaccin dans l’Hexagone. Elles l’accusent d’avoir importé des seringues susceptibles de contenir des résidus de métaux lourds, qui, selon elles, pourraient être responsables de diverses pathologies chez les personnes vaccinées.
Texte : AFP / pg
Photo : AFP