Les plats industriels, sources de cancer ?

Les plats préparés que nous avalons en vitesse seraient de potentiels sources de cancer, indique une étude publiée ce jeudi, dans la revue médicale britannique BMJ (British Medical Journal).

C’est une équipe française qui dresse ce constat inquiétant : la consommation d’aliments ultratransformés a été associée avec un risque global plus élevé de cancer » (accru de 6 à 18 %) « et de cancer du sein » (accru de 2 à 22 %).

En cause, les aliments « ultratransformés », que l’on trouve dans les supermarchés notamment et qui contiennent des doses élevées de lipides, lipides saturés, sucres et sels ajoutés, ainsi qu’une plus faible densité en fibres et vitamines ». Ces aliments typiques de la junk food prennent la forme de plats préparés, de pains, de sucreries, de desserts, de céréales, de boissons sucrées, de viandes transformées (boulettes, nuggets, jambon avec additifs, etc.), de pâtes et soupes instantanées ou encore de surgelés.

105 000 Français ont rempli des questionnaires sur internet entre 2009 à 2017 sur leurs habitudes de consommation de ces plats.

« À notre connaissance, cette étude prospective a été la première à évaluer l’association entre la consommation de produits alimentaires ultratransformés et l’incidence du cancer, en se fondant sur l’étude d’une vaste cohorte avec une évaluation détaillée et à jour des apports alimentaires »,

Les chercheurs se sont intéressés aux « aliments ultratransformés », qui d’après eux « contiennent souvent des quantités plus élevées en lipides, lipides saturés, sucres et sels ajoutés, ainsi qu’une plus faible densité en fibres et vitamines ».

« À notre connaissance, cette étude prospective a été la première à évaluer l’association entre la consommation de produits alimentaires ultratransformés et l’incidence du cancer, en se fondant sur l’étude d’une vaste cohorte avec une évaluation détaillée et à jour des apports alimentaires », ont écrit les auteurs dans la revue médicale britannique BMJ (British Medical Journal).

Toutefois les auteurs gardent une réserve, en expliquant que ce constat préliminaire « mérite une exploration attentive et plus poussée ».

En effet, d’autres facteurs peuvent entrer en jeu, car « par exemple, le tabagisme et une activité physique faible étaient bien plus répandus chez les participants qui consommaient une plus grande proportion d’aliments ultratransformés ».

En attendant donc, mieux vaut privilégier une alimentation à base de produits frais, comme des fruits et des légumes issus de l’agriculture biologique et de la viande non transformée.