Non, le lait végétal ne remplace pas le vrai lait

Comme l’illustre si bien la publicité, les adultes sont nombreux à mal digérer le lait de vache. 1 Français sur 2 se tourne donc vers les laits végétaux, en pensant que ces derniers apportent les mêmes nutriments que le lait. Mais cela est faux.

Comme l’illustre si bien la publicité, les adultes sont nombreux à mal digérer le lait de vache.

1 Français sur 2 se tourne donc vers les laits végétaux, en pensant que ces derniers apportent les mêmes nutriments que le lait. Mais cela est faux.

C’est le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (CNIEL), qui dresse ce contact, partagé par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Lait de soja, lait d’amande ou encore lait d’avoine sont de plus en plus populaires chez les Français, dans un contexte d’une volonté de se nourrir mieux, en faisaient moins souffrir les animaux. Pourtant ces boissons sont bien différentes du lait en termes nutritionnels : ils sont pauvres en calcium et ne contiennent aucune vitamines B12.

Le terme « lait végétal » est controversé

Premièrement, il est erroné d’appeler ces boissons des laits. Ce sont des « jus » rappelle la CNIEL.
Le 14 juin 2017 en effet, la Cour de Justice européenne s’est prononcée en faveur de l’interdiction de l’utilisation des dénominations « lait » et « fromage » pour la majorité des produits d’origine végétale.
« Associer les boissons végétales au lait fait penser, à tort, qu’elles ont les mêmes vertus nutritives », résume le Dr Plumey, dans un article pour allodocteurs.fr.

Des boissons inadaptées aux nourrissons

Là où la situation devient dangereuse, c’est qu’un Français sur cinq déclare que les boissons végétales répondent aux besoins des bébés : ce qui est totalement faux. Non seulement ces boissons ne couvrent que 2 % des apports nutritionnels nécessaires aux nourrissons, mais si elles constituent l’essentiel de la nourriture de bébé, elles l’exposent à des conséquences graves sur des organismes en pleine croissance.

« La première année est la plus importante en termes de développement. Les laits de suite, que les bébés prennent entre 4 et 12 mois, couvrent 70 % de leurs apports et sont soumis à une réglementation stricte » rappelle la Dr Laurence Plumey, médecin nutritionniste.

Pas de panique toutefois, une fois adulte, car les sources de calcium et de vitamines B12 se retrouvent dans d’autres produits laitiers. Comme dans chaque domaine de l’alimentation, c’est la diversité qui fait la force.