MirrorMe3D : le nouvel allié des chirurgiens esthétiques ?

Les derniers chiffres concernant les interventions esthétiques dans le monde sont parus il y a quelques jours. La Société internationale de chirurgie esthétique et plastique (ISAPS) révèle que plus de 20 millions d’opérations chirurgicales ont eu lieu en 2014. Dans le classement des pays les plus concernés, on retrouve en tête les États-Un

Les derniers chiffres concernant les interventions esthétiques dans le monde sont parus il y a quelques jours. La Société internationale de chirurgie esthétique et plastique (ISAPS) révèle que plus de 20 millions d’opérations chirurgicales ont eu lieu en 2014. Dans le classement des pays les plus concernés, on retrouve en tête les États-Unis, suivis du Brésil et du Japon. La France est en 7ème position avec 416 000 opérations, derrière l’Allemagne. Les femmes représentent 86,3% des patients et les opérations chirurgicales auxquelles elles ont le plus recours sont : l’augmentation mammaire, la liposuccion, la blépharoplastie, la greffe de graisse et la rhinoplastie notamment. La procédure esthétique la plus couramment réalisée autant chez les hommes que chez les femmes est non chirurgicale, il s’agit de l’injection de toxine botulique.

Grâce à la technologie des imprimantes 3D, il est désormais possible de scanner son visage et de l’imprimer en trois dimensions. Pour les chirurgiens esthétiques, finis les anciens books en deux dimensions avec de « simples » photos avant/après, ils peuvent à présent exposer des impressions en trois dimensions avec les visages de leurs patients.

L’entreprise qui a lancé ce projet est MirrorMe3D, créée par une chirurgienne esthétique américaine, Carrie Stern. Le site Crisalix, disponible en français, est l’interface qui permet de commander une impression en 3D en ligne. Il y a une partie réservée aux patients et l’autre aux professionnels. Il est possible de simuler une opération chirurgicale du visage ou de la poitrine en choisissant de nombreux paramètres : taille, forme et position de l’implant par exemple.

Cette start-up propose différentes échelles de reproduction : le petit format du visage coûte environ 53 euros, le grand format 257euros. Il est aussi possible de sélectionner une partie plus précise du visage pour une centaine d’euros ou la poitrine dès 50 euros.

Les patients peuvent ainsi mieux se rendre compte des futurs changements et se rapprocher au plus près de leur idéal esthétique. Moins de mauvaise surprise pour les patients et plus de précision pour les chirurgiens. De plus, de nombreux chirurgiens possèdent déjà un scanner 3D, MirrorMe3D ne fait alors qu’imprimer l’image pour obtenir un support tactile. Pour avoir accès à ces services, il faut s’abonner pour un tarif allant de 266 à 458 euros par mois selon les options.

Mais attention à ne pas confondre le virtuel avec la réalité. Si modéliser une intervention sur un support virtuel est désormais très simple, il ne faut pas oublier de rappeler les nombreux risques lié à une chirurgie sur un vrai patient. Et bien sûr, lorsque tout est réversible sur le modèle, les changements effectués sont bien souvent définitifs sur l’humain…

Sur le site Crisalix, on peut lire que 89% des patients ayant effectué la simulation finissent par se faire opérer. L’objectif d’un chirurgien ne devrait pourtant pas être de pousser le patient à subir l’intervention, mais plutôt d’offrir un temps de réflexion et même d’aider à accepter un complexe physique pour ne pas la réaliser si cela est possible. Cette nouvelle technologie s’avère être un outil médical précieux, mais méfiance, ses objectifs paraissent très commerciaux…

Texte: pg