La semaine dernière, la commission de la Transparence chargée de l’évaluation des médicaments au sein de la HAS avait publié un avis consultatif et estimé que l’Aricept, l’Ebixa, l’Exelon et le Reminyl ainsi que leurs génériques ne devraient plus être remboursés faute d’efficacité. Or la ministre a expliqué qu’elle voulait d’abord que soit mis en place “un protocole de soins” et ajouté : “Il n’y aura pas de déremboursement dans l’état actuel des choses”.
“Je veux mettre en place un protocole de soins élaboré par les scientifiques en lien avec les associations de patients”, a fait valoir Marisol Touraine. “Tant que ce protocole de soins ne sera pas élaboré et mis en oeuvre, la question du déremboursement ne peut pas et ne doit pas se poser”.
France Alzheimer, qui regroupe des proches de malades, avait fait, quant à elle, part de son inquiétude et assuré que “la perspective d’un médicament incite les personnes à consulter, à se faire diagnostiquer”. Pour les spécialistes, qui défendent le maintien du remboursement, l’apparition sur le marché de ces médicaments anti-Alzheimer a permis la reconnaissance et la prise en charge de la maladie.
Cela fait plus de dix ans que l’efficacité de ces médicaments, non dénuées d’effets indésirables (digestifs, cardiovasculaires, etc.), est contestée. Elle avait déjà fait l’objet d’un avis de la même commission en 2011.
Plus de 800.000 personnes en France sont touchées par la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.
Texte : AFP / esanum