30% des malades de lymphome méconnaissent leur maladie

Alors que sa fréquence est en augmentation constante, le lymphome reste mal connu. Selon une étude de l’association France Lymphome Espoir, en France, seuls 70% des malades connaissent le type de lymphome dont ils sont atteints. Et 54% ont compris quelles étaient les caractéristiques du lymphome qui les touche. Il en existe une soixantaine

Alors que sa fréquence est en augmentation constante, le lymphome reste mal connu. Selon une étude de l’association France Lymphome Espoir, en France, seuls 70% des malades connaissent le type de lymphome dont ils sont atteints. Et 54% ont compris quelles étaient les caractéristiques du lymphome qui les touche.

Il en existe une soixantaine de type de lymphome. Ce cancer, qui se développe dans le système lymphatique, est responsable de 4.000 décès par an en France. Il comprend deux grandes catégories: les lymphomes hodgkiniens et les lymphomes non hodgkiniens. Les lymphomes hodgkiniens ou “maladie de Hodgkin” sont les plus connus alors qu’ils représentent moins de 15% des cas. Les lymphomes non hodgkiniens sont quant à eux beaucoup plus fréquents (85% des cas) et ont vu leur nombre augmenter de près de 5% par an au cours des dernières décennies.

Chaque année, plus de 18.000 nouveaux cas de lymphomes sont diagnostiqués en France et environ 256.000 dans le monde. Ces chiffres en font le cancer le plus commun chez les adolescents et les jeunes adultes, et le 5e chez les adultes.

France Lymphome Espoir a précisé que ses préoccupations se portent davantage sur les effets psychosociaux à long terme de la maladie, alors que le nombre de patients en rémission augmente. Si les causes du lymphome sont inconnues, il est admis que certains produits chimiques et des facteurs environnementaux pourraient favoriser son développement précis l’association dans son communiqué. Souvent difficile à diagnostiquer, ce cancer se manifeste par des gonflements des ganglions, une forte fatigue et encore des démangeaisons permanentes.

L’étude a été réalisée auprès de 668 personnes – des patients ou leurs proches. Les deux tiers des patients français ont peur de la rechute, tandis qu’un tiers a connu une modification de son image physique et de ses relations sociales, et près d’un quart (23%), une dépression ou une baisse de l’estime de soi. Par ailleurs, presque la moitié se sentent “plus dépendants” du fait de la maladie, 28% ayant même déménagé pour habiter avec un proche, et 20% ont perdu leur emploi ou rencontré des difficultés professionnelles ou scolaires.

La publication de cette étude s’accompagne d’une campagne de communication auprès du grand public, avec de trois brèves vidéos mettant en scène l’humoriste Raphaël Mezrahi aux côtés de l’animateur Michel Drucker, ou des comiques Laurent Baffie ou Chantal Ladesou.

Texte : AFP / esanum
Photo : royaltystockphoto.com / Shutterstock