Une année de médecine Erasmus en Allemagne: rétrospective de l’année achevée! Par Lucie

Puisque l’an 2014 s’est achevé , petit bilan de tout ce que j’ai pu voir en UaK pendant les premiers mois de mon année de médecine Erasmus en Allemangne et les péripéties ce qui ont fait leurs particularités : Pour ma première semaine, l’endocrinologie  

Puisque l’an 2014 s’est achevé , petit bilan de tout ce que j’ai pu voir en UaK pendant les premiers mois de mon année de médecine Erasmus en Allemangne et les péripéties ce qui ont fait leurs particularités :

Pour ma première semaine, l’endocrinologie  fut une très bonne entrée en matière. Le groupe était accueillant, et comme nous étions nombreux , nous n’allions pas directement « au lit du patient », mais le patient venait à nous dans une salle annexe. Cela  m’a permis  de me préparer aux futures anamnèses en plus petits groupes pour la suite, en me rendant compte des petits soucis que l’on rencontre  en tant qu’Erasmus : certes la langue est une barrière  et ce, même lorsqu’on a son dictionnaire médical en poche, car le rythme est soutenu, il faut suivre et répondre aux patients. Ce à quoi on ne s’attend pas, mais qui est relativement fréquent, c’est que les patients parlent en « dialecte », avec un accent et un vocabulaire de la région… Et là, ça devient déroutant. Il ne reste plus qu’à s’accrocher, mais bien  souvent, on se retrouve à laisser les autres poser les questions, de peur de demander quelque chose à laquelle le patient aurait déjà répondu,  ou de ne tout simplement pas pouvoir de toute façon comprendre la réponse ! Cela reste un peu délicat en tout cas, car le patient a l’impression d’avoir un étudiant désintéressé face à lui.

En gastro-entérologie, ce fut une semaine bien studieuse, car nous devions apprendre en parallèle un script sur lequel nous serions interrogés de façon précise à l’issue de la semaine. Cette semaine à la Lernklinik, nous avons  échographié nos foies, ce qui était expérience très formatrice !

En cardiologie, nous avons eu cours dans la clinique cardiaque, le Herzzentrum, qui est excentrée de quelques kilomètres ; avec notre groupe nous y allions en vélo, moyen de locomotion principal à Leipzig, à bon rythme, prenant donc bien soin de nos artères ! Le Herzzentrum est une infrastructure très moderne où nous avons pu de nouveau voir et apprendre beaucoup. Nous avons même pu assister à des reperfusions des artères coronaires après un infarctus du myocarde.

En pneumologie, ce ne fut pas une semaine très fructueuse par contre ! J’en avais entendu beaucoup de bien d’autres étudiants, mais pendant notre semaine, les médecins du service étaient débordés, eh oui, cela arrive partout ! Il y a même eu un jour où ils nous ont simplement renvoyés, par manque de personnel et de temps.

L’hémato-néphrologie fut très intense : une seule semaine pour ces 2 matières !

Ensuite, une semaine en chirurgie traumatologique, à interroger des patients, puis à voir leurs radios, avant et après reconstruction et pose de plaques, et à faire nos propres plâtres également.

Normalement, je devais passer les 2 semaines suivantes en orthopédie, seulement, ils m’ont prévenue peu avant le début, qu’ils n’avaient finalement plus de place pour les Erasmus à cette période ! J’ai du chercher très rapidement un service qui m’accepterait sur le court. Et finalement, je suis allée en dermatologie, et contrairement à ce que j’aurais pu penser, c’était l’un des UaKs les plus motivants ! Ils ont aussi une clinique spécialisée en dermatologie (Hautklinik),  et comme ils savent que ce n’est pas une matière au premier abord très aimée par les étudiants, ils la rendent vraiment intéressante ! Nous  révisions le thème du jour avec un power point, puis nous voyions des patients, parfois stationnaires, parfois en consultation. Nous avons aussi eu un séminaire de psychodermatologie dispensé par un professeur de Berlin, passionnant, tout simplement !

La  dernière semaine de décembre, j’ai pris part aux cours de gynécologie. L’accueil ne fut pas non plus des plus chaleureux, par les étudiants cette fois, qui ont eu l’impression que j’étais « de trop » dans leur groupe. Les étudiants ont en effet  parfois des idées très arrêtées, telles que  « les Erasmus ne seraient là que pour faire la fête entre eux, mais surtout pas pour travailler ou apprendre ». Ce qui est très dommage, car dans les cas-là, ils ne nous laissent pas l’occasion de faire leur connaissance.  Mais bon, lorsque l’on participe aux cours, qu’on leur prouve que l’on  comprend et  qu’on est intéressé, ils s’ouvrent plus à nous. Le cours de gynécologie à l’hôpital se passe sur 2 semaines, et durant cette première semaine, nous avons déjà vu beaucoup de pratique : entre autres nous avons pu à l’aide de mannequins faire des simulations d’accouchement, et manipuler des forceps et des ventouses !

Alors, en attendant avec impatience la 2ème semaine de gynécologie, je vous souhaite une très belle année 2015 !


lucie-jacques

Chronique d’une étudiante en médecine française en Erasmus en Allemagne.

Partir en Erasmus pendant des études de médecine c’est possible ! Lucie, étudiante en troisième année de médecine (FGSM3) a quitté la France en octobre pour étudié 2 semestres à Leipzig. Depuis son départ elle nous raconte chaque semaine ses aventures. Au fil de ses récits Lucie nous partage des expériences souvent dépaysantes, qui prouvent que la pratique médicale est différente d’un pays à l’autre.

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