Une année de médecine Erasmus en Allemagne: cette année, enfin du concret ! Par Lucie

Chaque semaine, Lucie nous raconte son année de médecine Erasmus en Allemagne. Ep.3. Aujourd’hui, je voudrais vous raconter les matinées trépidantes, que je vis ici et qui donnent tellement envie de devenir médecin ! En tant qu’Erasmus, je prends part aux cours des élèves de 4ème et 5ème

Chaque semaine, Lucie nous raconte son année de médecine Erasmus en Allemagne. Ep.3.

Aujourd’hui, je voudrais vous raconter les matinées trépidantes, que je vis ici et qui donnent tellement envie de devenir médecin !

En tant qu’Erasmus, je prends part aux cours des élèves de 4ème et 5ème années, car cela correspond mieux au niveau des matières. Tous les matins, nous avons des UaKs: « Unterricht am Krankenbett », soit « cours au lit du patient » pendant 1h30, en groupe de 15 étudiants environ,  et parfois même en sous-groupes pour différentes « activités ». En 3ème année, les élèves se répartissent eux mêmes dans des groupes qui resteront fixes jusqu’à la fin de la 5ème année, ce qui permet une meilleure cohésion entre eux. Pour la répartition en groupes, ce sont les élèves curieusement, qui ont eux-mêmes qui s’en sont chargés en 3ème année, ce qui permet peut-être une meilleure ambiance d’étude, moins conflictuelle ? Dans tous les cas, on reconnaît bien une façon de penser « à l’allemande », basée sur la conscience de soi et des autres et la confiance : on se prend par la main, et on fait ses groupes tout seuls !

Pour ces UaKs, les étudiants se rendent dans un service de l’hôpital différent chaque semaine quasiment et en 2 ans, ils auront eu comme ça un aperçu de tous les services : de la neurochirurgie à la dermatologie, en passant par la médecine légale et la pédiatrie…  A l’issue de chaque matière, ils reçoivent une note d’orale (comptée dans leur note d’examen national, en contrôle continu—non, non, pas d’ECN ici non plus ! –). Cela permet d’évaluer ce qu’ils ont retenu de leur enseignement : soit par le biais de questions-réponses, soit par l’anamnèse et l’examen d’un patient du service, c’est donc très vivant !

Oui, car le but des UaKs, c’est avant tout de mettre en application des connaissances théoriques, d’acquérir des réflexes dans la pratique clinique quotidienne et d’avoir un aperçu de toutes les spécialités.

De mon côté, je trouve ces cours particulièrement motivants pour apprendre la théorie, car on en voit un aboutissement concret ! Les matins, on se réunit donc avec un médecin, on discute de certaines pathologies, puis on nous envoie par petits groupes auprès des patients, à qui on doit faire une anamnèse et si possible un examen clinique.

La première anamnèse est très symbolique : c’est là que l’on prend un peu plus conscience que l’on va devenir médecin.  Je me rappelle avoir été un peu intimidée, assez hésitante. Surtout en comparaison avec les Allemands : ils faisaient preuve de beaucoup assurance ! Ils ont, en effet, tous déjà acquis une certaine expérience grâce à des stages (« Famulatur »): Il n’est pas rare non plus de trouver parmi les étudiants de médecine des personnes ayant déjà travaillé en tant qu’infirmiers ! Leur assurance avec les patients est dans tous les cas assez bluffante, et très rassurante pour le patient !

Donc pour eux, pas d’externat comme en France, où les stages sont plus longs (et sûrement plus complets pour le coup). Mais vous, que préfériez-vous ? Pensez-vous qu’il est préférable d’avoir un petit aperçu de tout de cette façon , ou bien d’avoir un plus grand angle de vue sur des spécialités précises ?

À la semaine prochaine !


lucie-jacques

Chronique d’une étudiante en médecine française en Erasmus en Allemagne.

Partir en Erasmus pendant des études de médecine c’est possible ! Lucie, étudiante en troisième année de médecine (FGSM3) a quitté la France en octobre pour étudié 2 semestres à Leipzig. Depuis son départ elle nous raconte chaque semaine ses aventures. Au fil de ses récits Lucie nous partage des expériences souvent dépaysantes, qui prouvent que la pratique médicale est différente d’un pays à l’autre.

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