Une année de médecine Erasmus en Allemagne : “Dites 99!” Par Lucie

Chaque semaine, Lucie nous raconte son année de médecine Erasmus en Allemagne. Ep.1. À propos de moi: Bonjour Tout d’abord, faisons les présentations : je m’appelle Lucie et suis en 3ème année d’études de médecine en France (soit en « FGSM3 »

Chaque semaine, Lucie nous raconte son année de médecine Erasmus en Allemagne. Ep.1.
À propos de moi:

Lucie_jacques

Bonjour

Tout d’abord, faisons les présentations : je m’appelle Lucie et suis en 3ème année d’études de médecine en France (soit en « FGSM3 » officiellement : Formation générale en sciences médicales 3ème année –oui, je vous l’accorde, très fastidieux tout ça-). Cette année, j’ai décidé de partir à l’aventure. Comment ? En réalisant une année erasmus au CHU de Leipzig, l’occasion pour moi de découvrir l’univers médical allemand.

Les cours ont commencé pour nous depuis un peu plus d’un mois, et je voudrais vous emmener dans mon « expérience » du monde médical étudiant allemand et ses péripéties.

 

La semaine d’introduction: die Erasmuswoche.

Une semaine avant le début officiel du semestre ( Wintersemester – WS pour les intimes), la faculté de médecine nous a proposé de prendre part à une semaine d’introduction pour Erasmus à la « Lernklinik ». Un évènement à ne pas manquer ! C’est enfin le moment de rencontrer d’autres étudiants internationaux en médecine et nos tuteurs allemands.

Oui, car durant cette semaine, ce sont des étudiants de Leipzig volontaires qui nous ont dispensé les cours. Et des cours de qualité, en étant très motivés ! Il ne s’agissait pas d’une semaine bourrage de crâne, non. Pas une semaine de cours « à la française », mais une semaine que je qualifierais de « à l’allemande » :

Toute la semaine était basée sur la compréhension et la pratique ! Au programme : auscultations en tous genres et entraînements aux anamnèses entre nous et en allemand ! Car un des buts était également de se familiariser avec la langue médicale allemande. Il faut bien avouer que nous, petits français de 3ème année, débutions de zéro dans ces exercices, car jusque là, nous en étions à la pure théorie, et non à la pratique – Même si officiellement nous avions eu des « stages de sémiologie » l’an dernier, je n’ai personnellement pas eu l’occasion de voir un patient durant celui-ci ! –Donc cette semaine était très formatrice et super excitante ! Soyons honnêtes, faire du concret, mettre en pratique ses cours donne beaucoup plus envie d’apprendre !

Lorsque je pense que certains externes chez nous n’ont pas eu du tout l’occasion de voir un patient avant leur premier stage. Nous devrions prendre exemple sur la Lernklinik. Ce qui nous a également impressionnés lors de cette semaine de découverte ce sont les autres étudiants erasmus : pour la plupart des pays de l’Est (Roumanie, Pologne, Lituanie…)d’Espagne etc… , ils sont tous plus avancés dans leurs études que nous, fraîchement débarqués. En général, ils sont en 5ème ou 6ème année et ont accumulé pas mal de stages et d’expérience clinique.

Entre nous, on s’entraide beaucoup, car nous subissons tous la « barrière de la langue » –comme quoi un obstacle commun peut unir, belle représentation dans cette ville de ex-RDA où ont pris racine les révolutions pacifiques pour la chute du Mur ! –. Cette semaine nous a donc à tous beaucoup apporté, en travaillant par petits groupes sur des mannequins à la pointe ou jouant nous même les patients, dans une ambiance très détendue.

On se rend compte, par ailleurs, que les méthodes d’auscultations restent les mêmes hors frontières ! Bon très bien, mis à part le « dites 33 », contre lequel on demande aux allemands de dire un « 99 » (neunundneunzig ) bien plus impressionnant !

Lucie Jacques


lucie-jacques

Chronique d’une étudiante en médecine française en Erasmus en Allemagne.

Partir en Erasmus pendant des études de médecine c’est possible ! Lucie, étudiante en troisième année de médecine (FGSM3) a quitté la France en octobre pour étudié 2 semestres à Leipzig. Depuis son départ elle nous raconte chaque semaine ses aventures. Au fil de ses récits Lucie nous partage des expériences souvent dépaysantes, qui prouvent que la pratique médicale est différente d’un pays à l’autre.

Les autres chroniques de Lucie sont à découvrir : ici !