LOI SANTE – Deux amendements anti-anorexie

Alors que la réforme sur la loi santé élaborée et proposée au parlement par Marisol Touraine a poussé les médecins dans la rue ce week-end. La ministre de la santé a aujourd’hui déclaré être en faveur de deux amendements anti-anorexie. Ces derniers devraient être déposés aujourd’hui et servir à combattre l’anorexie chez les man

Alors que la réforme sur la loi santé élaborée et proposée au parlement par Marisol Touraine a poussé les médecins dans la rue ce week-end. La ministre de la santé a aujourd’hui déclaré être en faveur de deux amendements anti-anorexie.

Ces derniers devraient être déposés aujourd’hui et servir à combattre l’anorexie chez les mannequins  ainsi qu’à en interdire son apologie auprès des jeunes femmes.

C’est le député PS de l’Isère, Olivier Véran, rapporteur du volet prévention et promotion de la loi santé mais aussi neurologue au CHU de Grenoble, qui est à l’origine de ces amendements, discutés ensuite au parlement. Le médecin souhaiterait ainsi pointer du doigt les agences de mannequinât, en leur interdisant d’employer des mannequins en état de dénutrition et les condamner pour incitation à l’anorexie.

Ces propositions sont appuyées par Marisol Tourraine, qui s’est exprimée dans les médias à ce sujet : « C’est un message important en direction des jeunes femmes, des jeunes filles qui voient en ces mannequins des modèles esthétiques », a commenté la ministre de la santé.

Le contrôle de l’IMC

Afin de savoir si une agence peut employer un mannequin, Olivier Véran propose de modifier le code du travail en y ajoutant l’obligation pour les employeurs de présenter un certificat médical concernant chaque mannequin. Ce dernier devra être en mesure de prouver que l’ IMC (Indice de Masse Corporel) de la jeune femme est supérieur à une valeur donnée et considérée comme la limite. En France, celle-ci est de 18,5 et en dessous de 18, selon l’OMS, il est déjà possible d’utiliser le terme de dénutrition.

Ainsi, si les mannequins sont en dessous de cet indice, l’agence pourrait payer une amende allant jusqu’à 75 000 euros et risquerait une peine de six mois d’emprisonnement.

Interdire l’apologie de l’anorexie

Le deuxième amendement porte lui sur l’incitation à la maigreur. En effet, avant que le mal soit fait, il y a tout un processus de « valorisation de maigreur excessive » réalisé généralement par les agences et magazines féminins. Ainsi pour endiguer les sites et autres faisant l’apologie de l’anorexie, un délit serait créé et permettrait la condamnation de ceux-ci. Selon le député PS, 30 à 40 000 personnes souffriraient de cette maladie et « 90 % d’entre elles seraient des adolescentes. « L’impact social de cette image que véhicule la mode, où des femmes doivent être maigres à un niveau pathologique pour être belles et défiler, est très fort », atteste Oliver Véran.

Les amendements visent donc à réduire la diffusion et l’influence de ces sites sur la population féminine, dont une partie commence très jeune à suivre à la lettre ces « indications pour être minces et belles », et proposent des engagements précis au même titre que ceux déjà pris par d’autres pays européens.

Source AFP