Logos nutritionnels seront testés en septembre

Dans une interview au Parisien, Marisol Touraine, a annoncé que tests grandeur nature seront menés dès septembre sur plusieurs types de logos nutritionnels dans cinquante grandes surfaces tirées au sort, et ce en vue de leur mise en place en 2017. La ministre a commenté qu’”En France, 1/3 des Français sont en surpoids, le nombre de d

Dans une interview au Parisien, Marisol Touraine, a annoncé que tests grandeur nature seront menés dès septembre sur plusieurs types de logos nutritionnels dans cinquante grandes surfaces tirées au sort, et ce en vue de leur mise en place en 2017.

La ministre a commenté qu'”En France, 1/3 des Français sont en surpoids, le nombre de diabétiques augmente” et “mon objectif, c’est que chacun puisse, d’un simple coup d’oeil, évaluer ce qu’il achète”. Elle a par ailleurs rappelé qu’il existe deux types de logos en Europe: des logos dits descriptifs, sur les teneurs en sel, en gras ou en sucre, et des logos dits “synthétiques” créés en France, par des scientifiques et des industriels, basés sur des codes couleurs.

“L’Agence chargée de la sécurité alimentaire (Anses) les trouve tous les deux de bonne qualité. J’ai donc pris la décision de les tester grandeur nature auprès des consommateurs pour pouvoir choisir celui qui est le plus efficace, en vue d’une application en 2017”, a poursuivi la ministre.

Afin d’évaluer comment les consommateurs réagissent face à ces logos 1.500 études qualitatives vont être dans un premier temps réalisées, ensuite, dès septembre et pendant trois mois, les logos nutritionnels seront testés dans des magasins. La ministre a par ailleurs précisé que “Chacune des signalétiques sera testée dans dix supermarchés. Dix autres supermarchés n’auront, eux, pas de logo, pour faire la comparaison. Dans chacun de ces supermarchés, plus de 800 produits vont être étiquetés. Bien sûr, tous les produits d’une même gamme porteront un logo. Si on décide d’étiqueter une pizza, toutes les pizzas le seront”.

“Le produit le plus onéreux n’est pas forcément le meilleur”, a ajouté la ministre, qui veut que le consommateur ait “toute l’information nécessaire” pour faire son choix, et une information “simple”.

Le code à 5 couleurs préconisé par le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) a aussi été récemment recommandé par l’association de consommateurs CLCV, qui souhaite une mise en application rapide. Cependant, les industriels et les distributeurs sont opposés à cette mesure. Ils la jugent discriminante pour certains produits, notamment ceux qui se retrouveraient étiquetés en rouge, niveau de qualité nutritionnel le plus bas.

Texte : AFP / pg
Photo : Stephen VanHorn / Shutterstock