À propos de limitation et arrêt des traitements en réanimation

En service de réanimation, les médecins peuvent être confrontés à la limitation et arrêt des traitements. Une conférence d’actualisation menée par le Pr. Olivier Fourcade a eu lieu sur ce sujet lors du Congrès SFAR 2016. Petit retour sur les actualités. À ceux qui parlent d’arrêt des soins plutôt que de traitement, le Pr. Fourcade rappelle que l

En service de réanimation, les médecins peuvent être confrontés à la limitation et arrêt des traitements. Une conférence d’actualisation menée par le Pr. Olivier Fourcade a eu lieu sur ce sujet lors du Congrès SFAR 2016. Petit retour sur les actualités.

À ceux qui parlent d’arrêt des soins plutôt que de traitement, le Pr. Fourcade rappelle que les traitements sont curatifs, ils ont pu objectif de guérir la maladie et peuvent, en conséquence être arrêtés. Ce qui n’est pas le cas des soins, c’est pourquoi il parle de limitation et arrêt des traitements en réanimation et non des soins.

Attention, une limitation et / ou arrêt de traitement ne signifie pas signer l’arrêt de mort du patient.

– La limitation et arrêt des traitement est une décision collégiale. La collégialité est maintenant limitée aux soignants présents lors de la prise de décision.

– Les directives anticipées, si elles existent DOIVENT être rédigées. Ce qui signifie, que toutes directives exprimées lors de réunions de famille ou de discussions… sont des directives non appropriées et donc non prises en compte. Lors d’événement intercurrent une différence majeure est à faire avec une directive anticipée émise pour des pathologies chroniques.

– La personne de confiance est officielle. Il est dans cette situation important de faire la différence entre la personne de confiance et la famille ou les proches. En effet, la personne de confiance doit être co-signatrice d’une déclaration, ce qui est une nouveauté apportée par la loi santé de 2016. Les hôpitaux sont dans l’obligation de proposer cette démarche au patient et de l’accompagner.

– Dans ce genre de prise de décision, la relation avec les proches est primordial. S’il est nécessaire de les informer et d’être compris par eux, il ne faut en aucun cas leur donner l’impression qu’ils sont décideurs. Laisser décider aux proches c’est risquer de les mettre dans une situation de stress post-traumatique.

La France fait partie des rares pays, où le personnel soignant est accompagné dans sa démarche par une législation précise.

Texte : esanum / pg
Photo : Arnon Thongkonghan / Shutterstock