Les recommandations pour une meilleure prise en charge des victimes du burnout

La Haute Autorité de Santé publie ses recommandations pour une meilleure prise en charge des victimes du syndrome d'épuisement professionnel.

Il n’existe pas de chiffres précis et fiables sur le nombre de travailleurs touchés par le syndrome d’épuisement professionnel, plus connu sous le nom de burnout, puisque la maladie ne fait pas partie de la classification officielle des maladies. Pourtant, le burnout pourrait bientôt être en passe de devenir la 99e maladie professionnelle reconnue en France. La HAS publie ses recommandations pour une meilleure prise en charge des patients.

Sujet controversé, la HAS souligne que « le 'syndrome d’épuisement professionnel' peut avoir des conséquences graves sur la vie des personnes et nécessite une prise en charge médicale. Syndrome complexe et aux manifestations diverses, il est mal connu, difficile à repérer, parfois diagnostiqué à tort ou confondu avec d’autres troubles psychiques. » D’où l’importance de la publication des recommandations de la HAS pour aider les médecins traitants et les médecins du travail à un meilleur diagnostic et une prise en charge plus personnalisée, afin d’accompagner le retour au travail.

Qu’est-ce que le burnout et quels en sont les symptômes ?

Selon la HAS, « le syndrome d’épuisement professionnel se traduit par un épuisement physique, émotionnel et mental profond qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel. »
Les symptômes du burnout sont difficiles à établir puisqu’ils différent d’une personne à l’autre et s’installent progressivement.
Dans cette fiche mémo à destination des médecins, la HAS rappelle les principaux symptômes du burnout qui sont d’ordres émotionnels (anxiété, irritabilité…), cognitifs (troubles de la mémoire et de l’attention…), comportementaux (isolement social…), motivationnels (dévalorisation, désengagement progressif…) et physiques (troubles du sommeil, vertiges…).

La HAS met également le doigt sur l’importance de s’intéresser aux conditions de travail et aux facteurs personnels de l’individu, afin d’établir un diagnostic juste et d’écarter d’autres troubles psychiques telle que la dépression ou les troubles anxieux.

Un accompagnement personnalisé pour faciliter le retour au travail

Il est également nécessaire de préparer et d’anticiper le retour au travail du patient. La HAS recommande « d’organiser une (ou plusieurs) visite(s) de pré-reprise avec le médecin du travail. A l’issue de la visite de pré-reprise, le médecin du travail pourra recommander des aménagements ou adaptations du poste de travail, voire des mesures visant à faciliter le reclassement du salarié ou sa réorientation professionnelle. » Un suivi régulier par les différents acteurs est aussi conseillé pour aider le maintien dans l’emploi du patient sur le long terme.