Les parents, une troisième dimension en pédiatrie

Dans le service de pédia, la communication avec les parents est primordiale. Sans elle, le soin est impossible, puisqu’avant tout, il faut obtenir leur consentement pour soigner notre patient mineur. Dans la plupart des cas, cela se passe bien, calmement. Et heureusement ! Les parents sont aussi nos seuls interlocuteurs et témoins quand l’enfant

Dans le service de pédia, la communication avec les parents est primordiale. Sans elle, le soin est impossible, puisqu’avant tout, il faut obtenir leur consentement pour soigner notre patient mineur.

Dans la plupart des cas, cela se passe bien, calmement. Et heureusement ! Les parents sont aussi nos seuls interlocuteurs et témoins quand l’enfant n’est pas encore capable de s’exprimer sur le déroulement des faits. Ils sont alors partie indispensable et précieuse de la prise en charge de nos patients, et une confiance réciproque doit être établie.

Parfois dès le départ confiants ; parfois anxieux, distants : c’est alors à nous de les rassurer en nous employant à leur expliquer ce que l’on constate, fait ou voudrions faire. Cela  se complique par exemple lorsque l’on veut poser une voie veineuse périphérique au nourrisson pour l’hydrater: ce geste invasif est impressionnant sur ces petits corps, mais il l’est d’autant plus quand on pose cette voie  sur le crâne, où les veines sont souvent plus accessibles qu’au niveau de la main ou des pieds. Il n’est pas rare de voir les parents quitter la salle le temps de la pose. Parfois, lorsqu’on leur annonce qu’on cherche une veine sur la tête de leur protégé, on peut lire furtivement dans leur regard : « En êtes-vous donc encore à des méthodes barbares ? Est-ce une caméra cachée ? ». Puis, quelques parents ont eux-mêmes vécu de mauvaises expériences avec le corps médical. Alors à nous de prendre une allure assurée, et de les rassurer !

Toutefois, la communication n’est pas aisée lorsque la langue ou la culture font en plus barrière. L’anglais nous est utile plus souvent que l’on pourrait penser finalement ! On se rend compte que plus la communication se complique, plus la confiance à tendance à s’altérer, car cela tend également à altérer la relation soigné-soignant, pendant que les soignés doivent observer et agréer sans comprendre.  Si l’on voit son enfant forcé à rester à jeun sans savoir pourquoi, on peut effectivement s’angoisser dans l’incompréhension.  On voit même certains parents devenir agressifs, car ils veulent naturellement le meilleur pour leur enfant !

Certains procédés peuvent donc paraître « barbares » s’ils ne sont pas expliqués, justifiés. La relation soigné-soignant en pédiatrie ne se réduit pas seulement à la relation médecin-malade, les parents sont des personnes clé, à intégrer totalement dans le processus de soin de l’enfant !


lucie-jacques

Chronique d’une étudiante en médecine française en Erasmus en Allemagne.

Partir en Erasmus pendant des études de médecine c’est possible ! Lucie, étudiante en troisième année de médecine (FGSM3) a quitté la France en octobre pour étudié 2 semestres à Leipzig. Depuis son départ elle nous raconte chaque semaine ses aventures. Au fil de ses récits Lucie nous partage des expériences souvent dépaysantes, qui prouvent que la pratique médicale est différente d’un pays à l’autre.
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