Les maladies chroniques augmentent le risque de suicide

Selon une nouvelle étude parue récemment dans l’American Journal of Preventive Medicine, les personnes atteintes de maladies chroniques ont plus de risques de se suicider, même chez les patients sans antécédents de problèmes de santé mentale. Ce qui font d’elles des cibles principales de prévention au suicide.

Chaque année entre 10 000 et 11 000 personnes mettent fin à leurs jours, et environ 80 000 sont hospitalisées après une tentative de suicide en France.

Aux Etats-Unis ce sont 45 000 personnes qui meurent chaque année par suicide. Au cours des 15 dernières années le taux de mortalité par suicide a augmenté de 24 %.

Dans une étude publiée dans l’American Journal of Preventive Medicine, les chercheurs ont examiné le rôle de la maladie dans le risque de suicide. Ils ont constaté que 17 conditions physique ou affections telles que l’asthme, le cancer, les maux de dos, le diabète et les maladies cardiaques étaient associées à un risque accru de suicide. Les personnes qui ont des troubles du sommeil et ou atteintes du SIDA ont par exmeple, deux fois plus de risque de mettre fin à leurs jours, quand les victimes de lésions cérébrales traumatiques sont neuf fois plus susceptibles de se donner la mort.

Alors que les taux d’autres causes de décès ont diminué ces dernières années, le suicide continue de progresser à la hausse dans tous les âges et sexes confondus. 
Dans l’étude menée par Brian K. Ahmedani, PhD, LMSW, directeur de la recherche en psychiatrie, chercheur au service de santé comportementale, Centre de recherche sur les politiques de santé et les services de santé, Henry Ford Health System à Détroit, il a été montré que beaucoup de personnes qui meurent par suicide n’ont pas de diagnostic préalable de troubles de santé mentale, ce qui signifie qu’ils passent inaperçu et donc qu’ils n’ont pas le soutien psychologique dont ils devraient faire l’objet.

Selon cette étude, mener des interventions ciblées dans les soins primaires et spécialisés pourraient être la clef de la prévention des suicides. Il est démontré que 80 % des personnes qui meurent par suicide font une visite chez leur médecin traitant dans l’année précédant leur décès et que 50 % vont chez le médecin dans les quatre semaines avant l’acte.

« Plusieurs conditions physiques, telles que les maux de dos, les troubles du sommeil et les lésions cérébrales traumatiques étaient toutes associées à un risque de suicide et sont souvent diagnostiquées, ce qui rend les patients avec ces conditions des cibles principales de prévention du suicide, » conclut Dr Ahmedani.