La restauration visuelle par thérapie optogénétique

En France ce sont plus de 1,7 millions de personnes atteintes d’un trouble de la vision, dont 207 000 aveugles et 932 000 malvoyants moyens. Des chercheurs souhaitent développer une thérapie optogénétique, un « dispositif qui serait capable de restaurer la vision par stimulation optogénétique du cortex visuel ». Un projet très prometteur baptisé CorticalSight.

En France ce sont plus de 1,7 millions de personnes atteintes d’un trouble de la vision, dont 207 000 aveugles et 932 000 malvoyants moyens. Des chercheurs souhaitent développer une thérapie optogénétique, un « dispositif qui serait capable de restaurer la vision par stimulation optogénétique du cortex visuel ». Un projet très prometteur baptisé CorticalSight.

Un consortium international vient d’être créé, regroupant des chercheurs de l’Inserm, du CNRS, de l’Université Pierre et Marie Curie, ainsi que de nombreux partenaires académiques comme l’Université de Stanford et les entreprises GenSight Biologics, Chronocam et Inscopix. L’objectif est de développer un dispositif permettant à des personnes devenues aveugles de retrouver la vue par stimulation optogénétique du cortex visuel.

Ce projet, coordonné par le Professeur José-Alain Sahel (Institut de la Vision et University of Pittsburgh School Medicine) et baptisé CorticalSight, devrait développer une thérapie qui agirait directement au niveau du cerveau. 

La rétine est constituée de cellules ganglionnaires photoréceptrices qui intègrent l’information visuelle et la transmettent au cerveau.
Des traumatismes oculaires au glaucome en passant par la rétinopathie diabétique, tous peuvent être responsables d’une altération de ces cellules rétiniennes photoréceptrices et par conséquent, entraîner une cécité.

« Les chercheurs vont utiliser un dispositif intelligent de capture d’image combiné à la stimulation optogénétique » explique l’Inserm dans un communiqué publié récemment. 

Le projet est de fixer une caméra intelligente neuromorphique sur des lunettes, qui en filmant l’environnement direct du patient, enverra l’information visuelle à un module externe de transfert, qui par le biais d'algorithmes complexes transformera les informations visuelles en signaux lumineux interprétables par le cerveau. Ce sera ensuite au cerveau de faire le reste du travail, en traduisant la perception visuelle en image mentale.