La réalité virtuelle au service de la médecine

Traiter la peur du vide tout en restant dans son cabinet médical, c’est possible ! La réalité virtuelle est devenue un outil incontournable et abordable pour traiter des pathologies parfois impossibles à appréhender in vivo.

La réalité virtuelle comme outil de thérapie, c’est possible ! Grâce à des moyens technologiques en constante évolution, la réalité virtuelle gagne du terrain dans le traitement de troubles psychiatriques, ainsi que dans la rééducation fonctionnelle et vestibulaire.

Véritable allié du praticien, la réalité virtuelle reprend les principes de la thérapie comportementale et cognitive (TCC) en confrontant son patient phobique à une situation anxiogène, et ce tout en restant dans son cabinet.

Equipé d’un casque à réalité virtuelle, le patient évolue dans un environnement spécifiquement conçu pour son trouble. Monter dans l’avion, prendre place, éventuellement en sortir, pour remonter et décoller, cette mise en situation est désormais possible grâce à cet outil.

« La réalité virtuelle est un outil supplémentaire où on expose la personne sans se déplacer. Ca permet d’emmener le patient où il veut, de pouvoir configurer l’environnement comme on le souhaite et d'avoir une gradualité sur la difficulté qui est vraiment progressive » explique Romain Streichemberger, président et co-fondateur de C2Care, entreprise qui a développé un logiciel de réalité virtuelle pour la santé et qui propose diverses offres à destination des praticiens depuis 2012.  

Relaxer, traiter les addictions, aider à la rééducation ou former les médecins, la réalité virtuelle sait s’adapter à différents domaines médicaux. Alors que cet outil en est qu’à ses débuts, il a déjà fait ses preuves « les essais cliniques montrent des résultats préliminaires très bons » s’enthousiaste Romain Streichemberger. 

En constante évolution et avec l’aide de comités scientifiques, la réalité virtuelle a un avenir prometteur. « Il y a encore beaucoup de domaines où il y a tout à faire, comme prendre en charge l’autisme, les troubles obsessionnels compulsifs ou la sénilité avec la réalité virtuelle », ajoute Romain Streichemberger.