La première salle de shoot ouvrira finalement à l’hôpital Lariboisière

Initialement prévu du côté de la gare du nord à Paris, c’est tout compte fait au sein de l’hôpital Lariboisière, soit  200 mètres plus loin, que la première salle de shoot française devrait ouvrir ses portes.  Destinées à l’encadrement de la consommation de drogues des toxicomanes, les salles de shoot (aussi appelées « salle de

Initialement prévu du côté de la gare du nord à Paris, c’est tout compte fait au sein de l’hôpital Lariboisière, soit  200 mètres plus loin, que la première salle de shoot française devrait ouvrir ses portes.

 Destinées à l’encadrement de la consommation de drogues des toxicomanes, les salles de shoot (aussi appelées « salle de consommation à moindre risque »). sont déjà en place dans de nombreuses grandes villes d’Europe, en France ce sera la première du genre mais elle ne devrait pas être en fonction avant 2016 puisqu’elle doit auparavant obtenir l’aval du Parlement.

Le maire du Xe arrondissement, Remi Fréaud, a expliqué que ce projet ne pouvait être réalisé au 39 du boulevard de la Chapelle, comme cela était prévu, pour cause « d’enclavement » et de « difficultés d’accès » ajoutant que si la salle ne pouvait être installée de façon permanente au sein de l’hôpital, « deux ou trois [autres] lieux » sont envisageables.

Ces propos ne sont évidemment pas justifiés selon l’association “Gaïa” en charge de gérer le lieu;  considérant l’implantation de la salle sur une rue dans laquelle de nombreux toxicomanes passent « plus adaptée » que dans un hôpital dont l’accueil avec un guichet pourrait repousser de nombreuses personnes.

Toujours selon cette dernière, le déplacement de lieu aurait plus été provoqué par les plaintes des riverains que par un constat de difficulté d’accès. Les habitants se sont d’ailleurs dits soulagés à l’annonce de cette nouvelle considérée comme positive à l’instar de Berthe Desvages.  “On a déjà eu des soucis avec des toxicomanes qui venaient dans l’immeuble pour trouver la salle de shoot. Certains sont montés jusqu’au sixième étage”, s’est-elle exprimée.

En soutien à l’opposition des habitants contre le projet, l’élu UMP, Philippe Gougeon, avait déjà exprimé sa désapprobation quant à l’installation de salles de shoot en ville. Le député a défini cette décision de déplacer le projet comme “la reconnaissance par la mairie que c’était une erreur d’implanter cette salle en ville, comme nous le disions” . Mais il a également ajouter que le problème était, selon lui, déplacé ailleurs et que la salle “va amener un flux de toxicomanes” autour de l’hôpital.

A ces propos, l’association Gaïa est naturellement montée au créneau et a infirmé les peurs provoquées par les opposants en expliquant que les “les usagers sont déjà là [et que] c’est pas la salle qui les attire”. Pour rappel, l’amendement concernant les salles de shoot a déjà été adopté par l’ Assemblée nationale en première lecture et sera discuté au Sénat à l’automne prochain.

Pour en savoir plus sur les salles de consommation à moindre risque, lisez notre article précédent sur ce sujet avec la participation de Pierre Chappard, coordinateur du Réseau Français de Réduction des risques: Les salles de shoot : vers un encadrement de la consommation de drogue.

Source AFP/ pg