Iris II fonctionne avec une caméra inspirée de l’œil humain. Il capte les mouvements et les retranscrit grâce à un implant sur la rétine doté de 150 électrodes. L’implant a été conçu afin d’être explantable (interchangeable). Ce qui permettra aux patients de bénéficier d’un remplacement ou d’une version améliorée du dispositif dans le futur. Iris II est disponible sur prescription médicale.
Une première implantation réussie d’Iris II lors d’un essai clinique au CHU de Nantes avait été annoncée en février. Le patient de 58 ans était atteint de rétinite pigmentaire. Dans le cadre de cette étude clinique, jusqu’à 10 patients doivent être implantés avec un suivi sur 18 à 36 mois maximum.
Pixium Vision rappelle dans un communiqué que la rétinite pigmentaire est “la cause la plus fréquente de cécité héréditaire, avec une prévalence d’environ 1,5 million de personnes dans le monde”, dont 350.000 à 400.000 patients en Europe et aux Etats-Unis. Alors que la dégénérescence commence souvent à l’adolescence, la perte de la vision survient, elle, aux alentours de 40 ans.
La société travaille par ailleurs à un futur implant sous-rétinien photovoltaïque et sans fil, PRIMA. Celui-ci aura pour objectif de traiter les patients atteints de DMLA. Cette pathologie oculaire étant bien plus répandue que la rétinite pigmentaire.
Un autre oeil bionique, Argus II est déjà commercialisé en Europe et aux Etats-Unis. Développé par la société Second Sight, il est cependant équipé de moins d’électrodes et n’est pas explantable.
La recherche médicale explore aussi les pistes entrouvertes par la thérapie génique et la thérapie cellulaire pour restaurer la vue.
Texte : AFP / esanum
Photo : AFP