Homéopathie et cancer : une aide remise en cause

Tandis que les patients atteints de cancer se tournent de plus en plus vers des médecines « douces », dites alternatives, en parallèle de leur traitement médical, l’utilité et les bienfaits de l’homéopathie viennent d’être remis en cause par une nouvelle étude australienne basée sur une méta-analyse d’études prenant en compte des traitements hom

Tandis que les patients atteints de cancer se tournent de plus en plus vers des médecines « douces », dites alternatives, en parallèle de leur traitement médical, l’utilité et les bienfaits de l’homéopathie viennent d’être remis en cause par une nouvelle étude australienne basée sur une méta-analyse d’études prenant en compte des traitements homéopathiques.

Le  principe de l’homéopathie est basé sur la loi de similitude, soit « guérir le mal par le mal » : ces traitements contiennent une dose infime, non nocive,d’une substance dont les effets sont identiques à ceux que l’on veut combattre, afin que le corps réagisse et s’arme contre ces symptômes.

En cancérologie, les patients ont recours à l’homéopathie plutôt comme « traitement de soutien », contre les effets secondaires des radio-, chimiothérapies (nausées, constipation, sécheresse cutanée, prurit,…), et également pour favoriser un bon état général, se rétablir de choc émotionnel, d’état dépressif, etc.

Or, une large étude méta-analytique menée par le conseil national de santé et recherche médicale australien (NHMRC), sur quelques 225 études contrôlées et 1800 autres articles à propos de la prise d’un traitement homéopathique contre divers symptômes (rhumatismes chroniques, nausées, troubles du sommeil, de l’humeur,…) n’a pu relever aucune évidence scientifique de l’amélioration des symptômes face à un placebo !

Il s’agirait alors de ne pas laisser interférer ou retarder le traitement médical du cancer par la prise d’un traitement homéopathique.

Toutefois, si des résultats positifs sur les patients ont pu être observés, il s’agit de ces fameux bienfaits de l’effet placebo, qui aide au coping – capacité de surmonter un évènement traumatique, de se battre contre une maladie en l’occurrence –  et à la résilience– capacité de travailler un traumatisme, une maladie, une souffrance après l’avoir surmontée, l’intégrer comme une partie de soi, faire la paixavec soi-même -.

Le fait que les patients atteints  de cancer se tournent vers des médecines alternatives telles l’homéopathie dans le combat de leur maladie prouve donc leur volonté de la surmonter activement, à l’aide d’une autre méthode que celle des hôpitaux et leurs traitements « agressifs ». Et ces ressources, ils les retrouvent grâce à leurs propres capacités de coping et de résilience à travers la croyance en l’efficacité d’une médecine « plus douce ».

 Il est donc bon dans tous les cas de favoriser ces mécanismes psychologiques de combat et d’acceptation positifs dans le traitement du cancer ; alors pourquoi ne pas se tourner aujourd’hui vers les pratiques sportive et méditative, qui  aiguisent la conscience de soi, tout en procurant des bénéfices palpables à la santé de chacun ?