Faut-il normaliser la cigarette électronique ?

Un second incident intervenu samedi dernier pose la questions des normes à mettre en place pour la commercialisation de la cigarette électronique. Un homme de 21 ans a en effet été brûlé à la main et a du être hospitalisé suite à l’explosion d’une batterie défectueuse alors que l’objet avait été acheté dans une boutique du popu

Un second incident intervenu samedi dernier pose la questions des normes à mettre en place pour la commercialisation de la cigarette électronique. Un homme de 21 ans a en effet été brûlé à la main et a du être hospitalisé suite à l’explosion d’une batterie défectueuse alors que l’objet avait été acheté dans une boutique du populaire réseau Ci-Klop.

Plusieurs acteurs de la vape soupçonnent cependant que la cigarette électronique était une contrefaçon et réclame, pour éviter à l’avenir ce genre de soucis, la mise en place d’une réglementation dédiée à ce produit.

Selon Brice Lepoutre, président de l’association de vapoteurs Aiduce : “Avec un accident pour un million d’utilisateurs, les statistiques ne dépassent pas celles des autres produits fonctionnant avec des batteries lithium-ion”. Et de rajouter : “Mais j’ai peur du retour au tabac de nombreuses personnes, alors qu’il faut garder à l’esprit que les probabilités de mourir à cause du tabac sont d’une sur deux ».

Alors qu’en France 400 000 personnes auraient arrêté le tabac au moyen de l’usage de la cigarette électronique, certains redoutent en effet une répercussion négative suite aux incidents récents. Le fondateur de l’enseigne pointée du doigt, Fabrice Baguette, a quant à lui expliqué, ne pas comprendre comment ces batteries ont pu être défectueuses au point d’exploser.

D’autres commerçants de la cigarette électronique affirment pourtant que l’objet utilisé par le jeune homme de 21 ans était une contrefaçon ou un « clone » comme cela se dit dans le jargon des vapoteurs. Un constat observé après avoir étudié les photos de l’appareil.

Le fondateur de l’enseigne Cigaverte, Stéphane d’Elia, confirme également que de nombreuses copies circulent sur le marché et qu’elles sont généralement connues pour avoir un « gros défaut de fabrication », en l’occurrence l’absence de trous permettant au gaz de s’évaporer.

“Au moins 10% des produits que nous retrouvons dans notre service après vente sont contrefaits”, corrobore Jean-Philippe Planchon, fondateur de myVapors Europe.

Tous s’accordent à dire qu’un besoin en structuration de ce marché relativement récent et lucratif se fait de plus en plus pressant et que cela pourrait être la solution afin que de tels incidents ne se reproduisent plus.

Source : AFP