EUTHANASIE – Le projet de loi UMP-PS discuté à l’assemblée

Ce mardi les discussions, s’annonçant d’ores et déjà mouvementées, concernant la proposition de loi sur l’euthanasie ont débuté. La loi est portée à la fois par un représentant UMP, Jean Leonetti, et un parlementaire PS, Alain Claeys. Les travaux, pour la loi régissant le droit à obtenir “une assistance médicalisée pour t

Ce mardi les discussions, s’annonçant d’ores et déjà mouvementées, concernant la proposition de loi sur l’euthanasie ont débuté. La loi est portée à la fois par un représentant UMP, Jean Leonetti, et un parlementaire PS, Alain Claeys. Les travaux, pour la loi régissant le droit à obtenir “une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité”, ont débuté en juin 2014 et répond à une des promesses de campagne de François Hollande.

Le Président de la république a proclamé son accord avec le texte de loi issu de ces travaux, et, qui sera débattu à partir de ce soir au parlement et ce, jusque mercredi soir. Ces débats risquent d’être houleux car, d’une part, la proposition émane des deux principaux partis politiques, difficile donc d’être tout à fait critique contre son camp, et d’autre part, car le sujet de l’euthanasie dépasse les frontières de l’appartenance à un parti politique. Plusieurs camps se sont donc formés afin de défendre ou pas ce projet de loi, à des niveaux plus ou virulents mais aussi et surtout afin de proposer leurs amendements.

La revendication principale de ce texte est le « droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès » concernant les malades incurables ayant un pronostic vital engagé sur du court-terme. Il stipule également que le patient dispose d’un droit à la réclamation « de dormir avant de mourir pour ne pas souffrir » et que la mort devra intervenir dans les heures, ou jours (selon les cas) suivants l’arrêt de l’assistance respiratoire ou des gestes de réanimation.

Face à ce projet de loi, 1051 amendement auraient été déposés par les différents groupes au sein desquels se sont rassemblés des parlementaires de différentes couleurs politiques. Les deux camps les plus opposés au projet, les anti-euthanasie et les pro-euthanasie ont d’ailleurs prévu de se retrouver avant le début des discussions en fin de cet après-midi afin de trouver éventuellement une association dans leurs désaccords.

Ce que les Pro-euthanasie reprochent à cette proposition est de ne pas permettre l’ euthanasie active en proposant une « loi d’ultime liberté », c’est -a-dire un droit de vie et de mort sur sa personne lors de situation irréversible.

Les Religieux ont également leur mot à dire et l”union semble faire la force. Les différents représentants religieux de France l’ont, pour ce projet de loi, compris. Hier après-midi, ils ont lancé un « appel pressant » afin de bloquer l’avenir de cette proposition.

Début février, l’Assemblée Nationale avait mis en place une page de contribution citoyenne, sur laquelle les citoyens étaient appelés à donner leur avis sur la question.

Face à cette fronde, certains politiques montent au créneau dans la presse pour soutenir le projet de loi comme, Marisol Touraine qui parle d’un texte marquant « une étape sûrement, une avancée certainement » mais aussi le groupe mené par Michèle Delaunay, ex-ministre et cancérologue. Composé de 124 personnes, dont l’ancien Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, ce camp favorable au texte est l’auteur d’une tribune publiée sur lemonde.fr et parle de la proposition comme un vecteur de « nouveaux droits » et comme étant le « fruit d’un dépassement ».

Au niveau des autres partis politiques, les avis sont aussi très divers. Une partie de l’UMP est en accord avec cette proposition, une autre s’y oppose, tout comme le P.S. et concernant les parlementaires de l’UDI et du front de gauche, ils sembleraient être majoritairement favorables au projet. Après les discussions, loi sera ensuite votée au parlement le 17 mars prochain.

Source AFP