Ebola diagnostiqué par un nouveau test fiable et efficace

En février dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) autorisait la mise en application d’un nouveau test permettant de diagnostiquer en quelques minutes le virus d’Ebola sur un patient suspecté d’avoir été infecté. Après quatre mois, le test appelé ReEBOV par la société productrice américaine, Corgenix, affiche d

En février dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) autorisait la mise en application d’un nouveau test permettant de diagnostiquer en quelques minutes le virus d’Ebola sur un patient suspecté d’avoir été infecté. Après quatre mois, le test appelé ReEBOV par la société productrice américaine, Corgenix, affiche d’excellentes performances.

En tout, 105 patients ont pu être contrôlés grâce à ce test délivré dans deux centres médicaux situés en Sierra Leone qui avaient également reçu 284 échantillons sanguins. Les analyses des résultats obtenu avec ReBOV ont montré que grâce à cette méthode tous les cas positifs ont été découverts en moins de quinze minutes. Aussi efficace que les prélèvements sanguins effectués jusque là pour détecter le virus et beaucoup plus rapide; jusqu’alors les échantillons étaient envoyés dans des laboratoires spécialisés afin d’être analysés ce qui pouvait durer jusqu’à plusieurs jours. Ces quelques jours étaient pourtant cruciaux pour l’état des patients, sans compter les risques pris par le personnel soignant durant le transport des échantillons.

Alors qu’avant le virus ebola était détecté grâce à un procédé qui décelait le matériel génétique du virus (test RT-PCR), la nouvelle méthode, développée par le laboratoire américain, isole une protéine spécifique du virus afin de l’identifier. Le test consiste à déposer une goutte de sang du patient sur une bande papier, qui est ensuite insérée dans un tube à essai rempli d’anticorps isolant la protéine en question et détectant ainsi le virus très rapidement.

D’autres tests pour diagnostiquer ebola en cours

Alors que le test ReEBOV a de suite fait l’objet d’une autorisation rapide et urgente de la part de l’ Organisation mondiale de la santé et de l’agence américaine du médicament, des laboratoires préparent actuellement d’autres méthodes rapides de diagnostic. A Dakar, l’Institut Pasteur a, par exemple, travaillé sur un test, actuellement encore en cours d’expérimentation, qui pourrait être bientôt utilisé en Guinée.

Texte : AFP / pg