Douste-Blazy postule à la direction de l’OMS

Philippe Douste-Blazy est candidat à la direction de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Il souhaite que l’organisation joue un rôle plus politique dans la lutte contre les maladies non transmissibles, comme le cancer, l’obésité, le diabète, première cause de décès dans le monde. Après avoir été quatre fois ministre, le

Philippe Douste-Blazy est candidat à la direction de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Il souhaite que l’organisation joue un rôle plus politique dans la lutte contre les maladies non transmissibles, comme le cancer, l’obésité, le diabète, première cause de décès dans le monde.

Après avoir été quatre fois ministre, le Pr Douste-Blazy est actuellement conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU sur le Financement innovant du développement. Il est opposé à trois hommes et deux femmes pour la direction de l’OMS. Ainsi, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus (Ethiopie), le Dr Flavia Bustreo (Italie), le Dr David Nabarro (Royaume-Uni), le Dr Sania Nishtar (Pakistan) et le Dr Miklós Szócska (Hongrie) sont eux aussi candidats. En janvier, le Conseil exécutif de l’OMS désignera trois candidats qui seront soumis au vote de l’Assemblée mondiale de la Santé en mai pour succéder à l’actuelle directrice générale, le Dr Margaret Chan (Chine).

Philippe Douste-Blazy a déclaré lors d’une interview à l’AFP à Genève, siège de l’OMS : “Nous avons l’habitude de dire que l’espérance de vie augmente depuis 40 ans. Mais elle va commencer à baisser, parce que si vous avez 20% de diabétiques (dans certaines régions), alors qu’il n’y en avait que 5% il y a 20 ans, vous allez commencer à avoir des complications”. Déplorant que “Nous n’avons pas les mêmes normes concernant le sucre, le sel et les graisses dans tous les pays du monde. C’est à l’OMS de faire ça. Dans les pays du Golfe, 75% de la population a une surcharge pondérable et est déjà à 20 à 22 % de diabète”. “C’est une catastrophe statistique, mais ça va devenir progressivement une priorité politique”.

Il est ainsi favorable à une hausse du prix du tabac et des boissons sucrées, estimant que c’est la “seule chose qui fonctionne aujourd’hui”. “L’OMS a dit qu’il y aura plus de maladies non transmissibles que de maladies infectieuses en 2030, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité. C’est la première cause de décès dans le monde. Et 90% des maladies non transmissibles sont dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Il y a donc une inégalité vis-à-vis du cancer, du diabète et de l’obésité”, a rappelé ce cardiologue de formation. “Il n’y a aucune volonté politique, comme il y a eu sur le sida, la polio, la tuberculose. L’OMS devrait mettre autour de la table tous ces acteurs : les gouvernements, les industriels (tabac, agroalimentaire), les ONG et les associations de malades”.

L’ancien ministre propose entre autre :

Contrairement à d’autres candidats à la présidence de l’OMS, M. Douste-Blazy n’est pas du sérail. Cependant son expérience au sein du gouvernement français et son parcours le place en candidat sérieux.

Texte : AFP / esanum
Photo : Martin Good / Shutterstock.com