De plus en plus de disparités parmi les médecins.

Si les médecins sont de plus en plus nombreux en France, ils sont de moins en moins jeunes et les disparités se font de plus en plus grandes, comme le révèle l’Atlas 2015 de la démographie médical publié aujourd’hui par le Conseil National de l’Ordre des Médecins. Au premier janvier 2015, la France comptait 281 087 médecins (actifs et retraités)

Si les médecins sont de plus en plus nombreux en France, ils sont de moins en moins jeunes et les disparités se font de plus en plus grandes, comme le révèle l’Atlas 2015 de la démographie médical publié aujourd’hui par le Conseil National de l’Ordre des Médecins.

Au premier janvier 2015, la France comptait 281 087 médecins (actifs et retraités), soit une augmentation de 1,7% par rapport à 2014. Le nombre de médecins retraités inscrits à l’Ordre est de 65 548 (contre 60 823 en 2014); par ailleurs 22,4% de ces médecins continue à exercer, soit 13,3% d’augmentation par rapport à l’année précédente. Ces chiffres témoigne du vieillissement des médecins français. Par ailleurs, le nombre de médecins en activité régulière s’élevait en 2015 à 198 365 alors qu’ils étaient 198 760 en 2014.

Par ailleurs, la moyenne d’âge des médecins en activité régulière est en augmentation, elle est de 51,5 ans et 26,4% ont 60 ans ou plus. L’âge médian a quant à lui augmenté de 13 ans entre 1990 et 2015, passant ainsi de 40 à 53 ans.

Autre donnée inquiétante: les médecins généralistes en exercice libéral ou mixte sont depuis 2007 en baisse de 10,3%; ils sont aujourd’hui 58 104. Selon le CNOM, cette tendance devrait se poursuivre, il prévoit environ  54.000 généralistes en 2020. Les régions sont concernées de manière inégale par cette baisse; l’ Ile-de-France a la plus forte diminution d’effectif : – 17,1 % depuis 2007. Ces diminutions s’expliquent notamment par les ambitions des nouveaux praticiens, ils semblent plus attirés par la profession de chirurgien (hausse des effectifs de 25,7% depuis 2007) et d’autres spécialités. À l’inverse les spécialités telles que l’ophtalmologie ou la gynécologie sont en baisse. Depuis 2008, les effectifs de gynécologues ont baissé de 31,3%.

Mais les disparités ne sont pas seulement au niveau des effectifs, elles sont aussi régionales. Ainsi on compte 8 régions dont la densité médicale dépasse la moyenne de 281,4 médecins pour 100 000 habitants. La Picardie est en 2015 comme en 2014, la région la moins bien dotée avec 230,9 médecins pour 100 000 habitants, le Centre la suit de près avec 235,3 médecins. Le contraste avec les régions en tête du classement est impressionnant : la Provence Alpes-Côte d’Azur compte en effet 352 médecins pour 100 000 habitants alors que l’Île-de-France en recense 346,3. Ces disparités régionales sont révélatrices du manque d’attractivité de certaines régions.

Texte : AFP / pg