Des pendentifs « énergétiques » se révèlent être radioactifs

Des pendentifs dits « énergétiques », comme ceux vendus par Quantum Sciences ou Scalar Energy, sont accusés d’émettre des ondes radioactives néfastes pour la santé. La Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) met en garde les utilisateurs contre ces produits. Les produits mis en cause Ces penden

Des pendentifs dits « énergétiques », comme ceux vendus par Quantum Sciences ou Scalar Energy, sont accusés d’émettre des ondes radioactives néfastes pour la santé. La Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) met en garde les utilisateurs contre ces produits.

Les produits mis en cause

Ces pendentifs soi-disant « énergétiques » sont vendus librement sur Internet sous différentes appellations. Parfois « pendentifs à énergie scalaire », « à énergie quantique » ou encore « bijou énergétiques », ces différents produits se ressemblent et vantent les mêmes bienfaits. Ils sont présentés comme émettant des ions « bons pour la santé », apportant regain de vitalité, restauration de l’équilibre énergétique, de la concentration, de la relaxation, du sommeil, réduction de la douleur… Entre autres ! Bref, d’innombrables propriétés en faisant un produit « miracle ».

Le principe actif serait de la « lave japonaise sous-marine », et il est conseillé par le fabricant de porter ce bijou en permanence (nuits incluses). Toujours d’après les vendeurs, ce produit conviendrait et serait même conseillé pour les enfants. Certains sites ajoutent même que leur port est « compatible avec la grossesse ».

Il existe différents modèles, sous différentes formes, mais la plus commune est celle d’un médaillon ovale, gris, orné de motifs décoratifs, parfois des gravures et des incrustations. Ils seraient fabriqués en Chine pour la plupart, parfois au Brésil. On peut en commander pour une vingtaine d’euros, très facilement sur les grands sites de vente sur Internet.

Résultats des contrôles de la Criirad

Des analyses ont été menées dans le but de quantifier d’éventuels produits radioactifs. Pour rappel, il n’est en aucun cas mentionné par le vendeur que le bijou est radioactif : il n’y a d’ailleurs aucune mise en garde particulière.

Pourtant le résultat est sans appel. La concentration en uranium 238 et en thorium 232 est de 100 à 5 000 fois supérieure à la moyenne. L’activité massive, quant à elle, varie de 230 000 Bq/kg à 2 400 000 Bq/kg, sachant que le seuil acceptable est à 1 000. Le risque majeur est bien-sûr l’irradiation de la peau, la dose équivalente réglementaire étant atteinte en quelques mois. Même à travers un T-shirt, l’irradiation ne s’en voit que très peu diminuée (autour de 15%).

Ces bijoux peuvent donc potentiellement causer une irradiation permanente des cellules de la peau, multipliant les lésions moléculaires non réparées et pouvant aboutir à terme à un cancer cutané. Les produits radioactifs, pourtant, sont illégaux, à la fois par le Code de la Santé et le Code de la Consommation. La Criirad a d’ailleurs saisi la DGCCRF (Répression des fraudes) et la Commission de Sécurité des Consommateurs à ce propos. L’activité nucléaire n’est pas justifiée et les vendeurs se rendent coupables de publicité mensongère.

D’autres cas impliqués

Sont aussi vendus sur le Net des « patchs anti-ondes » pour les téléphones portables, se présentant sous la forme d’autocollant à déposer. Pour ces patchs aussi, une émission radioactive particulièrement élevée a été remarquée. Un inventaire complet des produits compromettants a été demandé par la Criirad. En attendant, une vigilance toute particulière est demandée aux consommateurs, tentés par l’achat de ces produits aux « facultés miraculeuses ».

Texte : esanum / sb

Photo : sergio34 / Shutterstock