Un jeu de simulation de crises humanitaires pour former les jeunes médecins

«Aftershock», le jeu de simulation pour approfondir les compétences en médecine de catastrophe des étudiants.

La Société Française de Médecine de Catastrophe a mis en place dans les années 80, en France et en Europe, un enseignement universitaire dédié à la médecine de catastrophe. En Allemagne, un étudiant en médecine de l'hôpital universitaire de la Charité (Berlin) a créé un jeu de simulation pour approfondir les compétences en médecine de catastrophe de ses homologues. «Aftershock», où l'art de rendre plus concrète la gestion d'une crise humanitaire. 


Améliorer la gestion de la crise

Carana - Dans ce pays fictif, politiquement instable, on explore trois mois d’opérations humanitaires, calquées sur de vraies crises comme le tsunami de 2004 ou le séisme de 2010 en Haïti. Le but d'«Aftershock » ? Découvrir les acteurs de l’assistance humanitaire (ONG) et leur fonctionnement. Les étapes du jeu - ravitaillement alimentaire, soins médicaux, etc. - nécessitent la mise en œuvre de tâches de coordination et de réparation d’infrastructures. Ce type de scénario s'inspire notamment des simulations de crise pour les sommets du G20.

La médecine de catastrophe nécessite une interaction efficace entre médecins, paramédicaux, services de secours, pharmaciens, autorités administratives et judiciaires, associations, etc. Si les compétences techniques essentielles de la médecine de catastrophe comme le triage sont bien enseignées pendant le cursus de médecine, Simon Drees, le créateur du jeu, constate que les aspects organisationnels sont peu abordés. Le management international de la crise Ebola, souvent critiqué, semble en être un exemple.