Le dépaysement des études de médecine en Allemagne. Par Lucie.

Les évaluations du POL-Kurs de médecine d’urgence sont passées ! Comme dans notre université, l’épreuve écrite se fait sous forme de QCMs, cela n’a pas été trop dépaysant ! Les OSCE (Objective Structured Clinical Examination) quelques jours plus tard l’ont été quant à eux! Nous avions, en fonction d’un tirage au sort, un parcours de 5 stations d

Les évaluations du POL-Kurs de médecine d’urgence sont passées ! Comme dans notre université, l’épreuve écrite se fait sous forme de QCMs, cela n’a pas été trop dépaysant !

Les OSCE (Objective Structured Clinical Examination) quelques jours plus tard l’ont été quant à eux! Nous avions, en fonction d’un tirage au sort, un parcours de 5 stations différentes d’examination/ de pratique d’urgence.Pour chaque station nous avions 6 minutes, plus une minute de préparation devant la porte de la salle d’examen. Durant cette minute nous devions lire une feuille de « mise en situation », résumant le cas face auquel nous devions réagir, et les questions précises auxquelles nous devions répondre en même temps. Cela passe alors très vite, mais fait à nouveau office de très bon entraînement !

Maintenant, nous sommes en « Semesterferien » : ce sont environ 8 semaines de pause entre le Wintersemester (semestre d’hiver) et le Sommersemester (semestre d’été) dans les universités. En soi, elles représentent l’équivalent de nos « grandes vacances », mais ici  en février-mars ! Ceci-dit, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de cours qu’il n’y a pas de travail : en effet, dans les études médicales en Allemagne, les étudiants sont tenus d’effectuer au minimum 4 mois de stages pratiques.  En effet, ils n’ont pas le même système externat-internat qu’en France : en 4ème et 5ème années d’études, leurs journées se divisent en UaKs  (où ils auront eu un aperçu de tous les services au final) et en cours magistraux, puis en 6ème année ils doivent effectuer une « PJ » (Praktisches  Jahr), une année de pratique dans le service de leur choix, et enfin ils vont se spécialiser après avoir réussi leurs Staatsexams  – examens d’états, un écrit, un oral – dans leur spécialité en tant que « Assistentarzt »- médecin assistant- .

Alors, avant leur 6ème année, ils doivent effectuer des stages (« Famulaturen ») dans les cliniques, hôpitaux, services et cabinets de leurs choix, à la condition minimum de faire :

-1 mois dans un service de soins ambulatoires, ou dans un cabinet de soins privé.

-2 mois dans un service hospitalier ou service de réhabilitation.

-1 mois dans des conditions de « médecin de famille/ médecin traitant », soit dans des cabinets de médecins de famille, de pédiatres, ou bien dans un service de médecine interne.

Contrairement à mon université française, ils ont libre choix de leurs services de stages, ils ne s’orientent donc pas en fonction de leur classement et leur ordre alphabétique !

Tout comme eux, j’ai décidé de faire un Famulatur : dans le CHU et dans le service de pédiatrie générale. J’ai hâte d’en apprendre encore plus !

Chronique d’une étudiante en médecine française en Erasmus en Allemagne.

Partir en Erasmus pendant des études de médecine c’est possible ! Lucie, étudiante en troisième année de médecine (FGSM3) a quitté la France en octobre pour étudié 2 semestres à Leipzig. Depuis son départ elle nous raconte chaque semaine ses aventures. Au fil de ses récits Lucie nous partage des expériences souvent dépaysantes, qui prouvent que la pratique médicale est différente d’un pays à l’autre.
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