Diagnostic
Artérite temporale (artérite à cellules géantes) chez une patiente atteinte de polymyalgie rhumatismale connue.
Qu'est-ce que l'artérite à cellules géantes ?
L'artérite à cellules géantes (ACG) est une affection apparentée à une autre maladie rhumatismale, la polymyalgie rhumatismale (PMR). Les deux peuvent survenir indépendamment l'une de l'autre, mais elles sont souvent diagnostiquées ensemble ou de manière concomitante. Ces deux maladies n'apparaissent pratiquement jamais avant l'âge de 50 ans, la prévalence de la PMR étant d'environ un à deux cas pour 1 000. La polymyalgie rhumatismale se manifeste généralement par des douleurs musculaires prononcées au niveau des épaules et du bassin, accompagnées d'une augmentation significative des paramètres inflammatoires et de symptômes généraux tels que la fatigue.
Environ 10 à 20 % des patients atteints de PMR développent également une artérite à cellules géantes au cours de l'évolution de la maladie. À l'inverse, 40 à 60 % des patients atteints d'artérite à cellules géantes présentent des symptômes typiques de polymyalgie. Parmi les signes caractéristiques de l'artérite temporale, qui sont particulièrement importants sur le plan clinique, on trouve des céphalées temporales d'apparition récente, des douleurs lors de la mastication et des troubles visuels tels qu'une vision floue, une perte soudaine de la vue ou, parfois, une vision double. Au total, 20 à 50 % des patients atteints d'artérite à cellules géantes développent des symptômes visuels qui nécessitent un diagnostic rapide.
Traitement et évolution
Sous le traitement initial à base de prednisolone à forte dose (60 mg/jour), la patiente a constaté une nette amélioration de ses maux de tête et de ses troubles visuels en l'espace de 48 heures. Les marqueurs inflammatoires ont également commencé à se normaliser progressivement. Après deux semaines d'évolution clinique stable, la patiente a été autorisée à quitter l'hôpital et suivie en ambulatoire. Elle a reçu un traitement à base de prednisolone à dose réduite, avec des contrôles réguliers des paramètres inflammatoires et des symptômes cliniques. Afin de minimiser le risque de récidive, un traitement d'entretien à base de prednisolone à raison de 10 mg/jour pendant deux ans a été recommandé.