Pour réaliser ces travaux, publiés mercredi dans Nature, les chercheurs ont cartographié 180 régions distinctes du manteau extérieur ou cortex. Ce qui représente plus du double de celles déjà connues.
Bruce Cuthbert, directeur de l’Institut américain de la santé mentale qui a cofinancé les recherches a commenté : “Ces nouvelles connaissances (…) devraient permettre d’expliquer comment notre cortex a évolué et le rôle de certaines zones”. Soulignant que cette découverte pourrait contribuer à rendre encore plus précise la chirurgie du cerveau.
Ainsi, 97 nouvelles zones du cortex cérébral, plus connu sous le nom de matière grise, ont été identifiées “avec un taux de détection d’environ 97%”. Et ce, pour chaque hémisphère. Les scientifiques précisent que ces zones s’ajoutent aux 83 autres déjà connues. Les cerveaux de 210 adultes ont été scrutés pour ces travaux. Les scientifiques ont, à ces fins, combiné différentes méthodes d’imageries cérébrales.
Ils ont eux-mêmes développé puis testé un logiciel sur un autre groupe également composé de 210 adultes. Ils ont découvert que ce logiciel pouvait identifier les zones cartographiées dans leur cerveau, et ce en dépit des différences propres à chaque individu.
Matthew Glasser, auteur de l’étude, a commenté : “La situation est comparable à l’astronomie où les télescopes basés sur terre produisaient des images floues du ciel avant l’arrivée d’optiques adaptatives et des télescopes spatiaux”. La carte de 1909, du neurologue allemand Korbinian Brodmann, qui divise le cortex en quelques dizaines de zones, est toujours utilisée de nos jours. Elle est considérée comme la meilleure carte du cerveau en s’appuyant sur la répartition des cellules dans les différentes zones de cet organe.
Une vidéo sur la recherche, parue mercredi, est disponible ici :
Texte : AFP / esanum
Photo : AFP