Des vaccins BCG destinés à la Pologne distribués en France

L’Agence du médicament (ANSM) a, dans un avis du 20 avril, annoncé sur son site internet, la “mise à disposition à titre exceptionnel et transitoire depuis le 29 mars 2016 d’unités de vaccins BCG contre la tuberculose, destinées initialement au marché polonais”. Une mesure dont l’objectif est de compenser la pénurie

L’Agence du médicament (ANSM) a, dans un avis du 20 avril, annoncé sur son site internet, la “mise à disposition à titre exceptionnel et transitoire depuis le 29 mars 2016 d’unités de vaccins BCG contre la tuberculose, destinées initialement au marché polonais”. Une mesure dont l’objectif est de compenser la pénurie persistante de ces vaccins en France.

Un courrier de Sanofi Pasteur MSD confirme que ces lots répond à une situation de “rupture de stock” rencontrée depuis fin mars 2016, pour une “durée indéterminée”. Le laboratoire public danois SSI, qui fournissait jusqu’alors SPMSD a du mal à répondre à la demande depuis fin 2014. Grâce à son nouveau fournisseur, le laboratoire polonais Biomed-Lublin, SPMSD, par le biais de son porte-parole affirme disposer de “suffisamment de doses” pour vacciner les populations concernées en France.

Les centres PMI (Protection maternelle et infantile) et les Centres de lutte contre la tuberculose (Clat) se verront distribuer ce nouveau vaccin. Depuis 2007, la vaccination BCG n’est plus obligatoire pour les enfants entrant dans des structures collectives comme des crèches ou écoles maternelles mais reste “fortement recommandée” pour les “enfants à risque élevé de tuberculose” (à savoir, ceux sont nés dans des pays où la maladie est fortement présente, ceux dont les parents sont nés dans ces pays ou encore ceux qui vivent en Ile-de-France, en Guyane ou à Mayotte et ceux dont un membre de la famille a souffert d’une tuberculose).

La présentation de ce vaccin diffère du vaccin qui était jusqu’alors utilisé en France, avec des différences en matière de conservation et de doses, Sanofi Pasteur MSD en a averti les professionnels de santé dans une lettre, insistant sur le fait qu’une fois reconstitué (à partir d’une poudre et d’un solvant), “le vaccin doit être utilisé immédiatement”.

Texte : AFP / pg