Cette découverte représente un pas important vers le développement d’un vaccin et d’un meilleur test de diagnostic. Les scientifiques, dont l’étude paraît dans la revue américaine Cell, estiment que de nouvelles thérapies basées sur ces deux anticorps pourraient voir le jour. En effet, ces derniers se fixent exclusivement sur le Zika et pas sur les autres virus de la même famille.
Daved Fremont, professeur de pathologie et d’immunologie à la faculté de médecine de l’université Washington à St. Louis (Missouri), principal co-auteur de ces travaux, souligne “Certains de ces anticorps peuvent neutraliser les souches africaines, asiatiques et américaines du Zika”. Il estime qu’un tel vaccin pourrait protéger contre toutes les souches de Zika dans le monde et ajoute que ces anticorps pourraient provoquer une réaction immunitaire contre le Zika. Sa suggestion étant de faire un vaccin à partir seulement d’une protéine virale cultivée plutôt qu’avec le virus entier.
Si les vaccins produits à partir d’un virus vivant sont efficaces, ils ne peuvent pas être utilisés chez les femmes enceinte ou les personnes souffrant de certaines maladies chroniques dont le système immunitaire est fortement affaibli. Les anticorps découverts dans cette étude pourraient ainsi potentiellement être utilisés pour traiter ces groupes de patients. Avant de pouvoir être utilisés cliniquement, ces anticorps devront être modifiés pour ressembler à des anticorps humains.
Par ailleurs, les chercheurs ont constaté que de faibles niveaux d’anticorps neutralisant le Zika mais sont trop bas pour protéger contre l’infection mais aident en revanche le virus de la dengue à infecter des cellules.
Des chercheurs canadiens ont annoncé le 19 juillet le démarrage du premier essai clinique (phase 1) d’un vaccin candidat contre le Zika. Une dizaine de groupes pharmaceutiques dont le français Sanofi Pasteur, travaillent sur un vaccin anti-Zika, selon l’OMS.
Texte : jd / esanum
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