Rencontre avec Ada, l’assistant de santé personnel

Nous sommes allés à la rencontre des équipes d’Ada, une application qui répond aux questions des patients sur leur santé, et aide les médecins à fournir le bon diagnostic.

Ce n'est plus de la science-fiction : la télémédecine va débarquer en France cet automne.

Mais chez nos voisins européens, c'est déjà une réalité. Certaines applications proposent même de consulter un médecin sur son téléphone. Nous sommes allés à la rencontre des équipes d’Ada, une application qui répond aux questions des patients sur leur santé, et aide les médecins à fournir le bon diagnostic.

Comment ça marche ?

« Ada fonctionne de façon similaire à une discussion avec un médecin. Vous décrivez les symptômes que vous rencontrez et en affinant ses questions, l’intelligence artificielle vous indique ce que peut être votre maladie, le problème dont vous souffrez – et comment faire pour remédier à la situation ». Voilà comment Nathan Nathrath le fondateur et PDG d’ADA décrit l’application.
Ada ne fournit pas de diagnostic médical à proprement parler, mais simplement des explications possibles pour des symptômes donnés.

Une importante collaboration avec les médecins

Pour arriver à bâtir une intelligence artificielle capable d’émettre « des pistes de diagnostic », à l’instar d’un vrai généraliste, les équipes d’Ada ont collaborés étroitement avec des praticiens.
L’IA a également été entraîné sur de vrais cas patients, dont les développeurs connaissaient la réponse, afin d’affiner son raisonnement.

« L’idée n’est pas de remplacer les médecins, c’est de les épauler » insiste Ewelina Türk, la responsable du contenu médical chez Ada. L’application aide les médecins à poser les bonnes questions et à réaliser une anamnèse pertinente, c’est-à-dire retracer les antécédents de la douleur/la maladie du patient.
De plus, l’application identifie également 7.000 maladies rares.

Et c’est fiable ?

« Nous avons d’excellents retours des médecins » affirme Ewelina Türk. « Il faut bien comprendre que l’intelligence artificielle d’Ada n’est pas issue d’une seule opinion – mais de multiples opinions différentes : elle est donc plus précise qu’un seul médecin » résume-t-elle.

On se rappelle pourtant du mini-scandale de l’application Babylon, au Royaume-Uni. Cette application posait elle aussi une batterie de questions aux patients. Selon les symptômes, l’intelligence artificielle permettait ensuite aux londoniens d’obtenir un rendez-vous avec un médecin. Mais rapidement, les utilisateurs ont joué un tour à l’intelligence artificielle en mentant sur leurs symptômes, dans le but d’obtenir un rendez-vous rapidement.

« C’est dans l’intérêt de tout le monde d’arriver à la conclusion la précise possible » rétorque Ewelina Türk. « Et les données de l’application ne sont pas seulement ceux des utilisateurs : son intelligence est testée par de vraies médecins ».

Ada est disponible pour le moment en Allemagne et au Royaume-Uni.