Acheter des verres correcteurs sans prescription sera bientôt possible.

Intégré à la loi sur la modernisation de l’économie française défendue par le ministre Emmanuel Macron, un article permettant l’achat de verres correcteurs sans ordonnance a été voté et adopté par le Sénat le week-end dernier. Cette nouveauté offre la possibilité à tous de pouvoir faire changer ses verres chez l’opticien sans a

Intégré à la loi sur la modernisation de l’économie française défendue par le ministre Emmanuel Macron, un article permettant l’achat de verres correcteurs sans ordonnance a été voté et adopté par le Sénat le week-end dernier.

Cette nouveauté offre la possibilité à tous de pouvoir faire changer ses verres chez l’opticien sans avoir à passer par une consultation chez l’ophtalmologue et aux étrangers de passage en France de pouvoir faire réparer leurs lunettes en cas d’incidents.

La corapporteur de cet article, Dominique Estrosi Sassone, a salué le passage de cette mesure et s’est dit contente que la France ne soit plus “le seul pays de l’Union européenne à refuser une paire de lunettes à un client chinois ou américain qui a cassé la sienne“.

Les ophtalmologistes s’inquiètent de cette loi et de ses conséquences sur leur métier, ces derniers représentant environ 5800 personnes. Dominique Estrosi Sasson a tenté de les rassurer en expliquant que “Durant 70 ans, période durant laquelle cette obligation ne s’imposait pas, les patients ont continué de consulter des ophtalmologistes“.

Brigitte Gonthier-Maurin appartenant au groupe CRC du Sénat (Communiste, Républicain, Citoyen) a ajouté que le souci n’est pas tant du côté des emplois en ophtalmologie que de celui sanitaire. “Seuls les ophtalmologistes peuvent détecter des maladies asymptomatiques aux conséquences irréversibles, tels le glaucome ou la rétinopathie diabétique, a-t-elle expliqué, la solution est de relever le numerus clausus et d’interdire les dépassements d’honoraires“, a-t-elle dit.

Avant son entrée en vigueur, l’article devra encore être étudié et voté par l’Assemblée nationale alors que l’ensemble du projet Macron, en actuelle discussion au Sénat, sera voté le 6 mai prochain mais ne devrait pas faire l’objet de navettes entre les deux chambres puisque le gouvernement a demandé une procédure accélérée sur cette loi.

Source : AFP