89% des Français inquiets pour l’avenir de l’hôpital public

L’Observatoire de l’égalité d’accès aux soins réalisé par Ipsos pour la Fédération hospitalière de France met en évidence qu’une majorité de Français (89%) juge l’hôpital public en danger, et ce pour plusieurs raisons. 80% des participants ont une très bonne image des hôpitaux français, pour 91% d’entre eux, i

L’Observatoire de l’égalité d’accès aux soins réalisé par Ipsos pour la Fédération hospitalière de France met en évidence qu’une majorité de Français (89%) juge l’hôpital public en danger, et ce pour plusieurs raisons.

80% des participants ont une très bonne image des hôpitaux français, pour 91% d’entre eux, ils dispensent des “soins de qualité”. Par ailleurs, ils sont 80% des Français à penser que l’hôpital public est un modèle dans de nombreux pays, le jugeant à 84% “efficace” et “à l’origine de beaucoup de recherches importantes” et à 79% “performant”.

Cependant, les Français se disent fortement inquiets quant à l’avenir de l’hôpital public: 89% pensent qu’il est en “danger”, en raison du manque de personnels (70%), des exigences de rentabilité économique (58%), de la fermeture de services (31%).

Pour 77% des participants le système de santé français est considéré comme le meilleur au monde, mais ils sont 69% à reconnaître toutefois avoir eu “des difficultés à trouver un professionnel de santé dans un délai acceptable” et même à avoir renoncé à des soins en raison de leur coût (48%) ou de l’éloignement géographique (21%). Pour contrer ces inégalités géographiques, 71% des Français se disent favorables à “une répartition équitable des médecins, quitte à leur imposer leur lieu d’exercice” mais 29% pensent que les médecins doivent être libres de choisir l’endroit où ils veulent exercer.

49% considèrent que des économies importantes ne peuvent plus être faites dans mettre la qualité des soins en danger.

Les Français semblent divisés sur le cas de la chirurgie ambulatoire, puisque 44% d’entre eux jugent “souhaitable” et “indispensable” de généraliser cette pratique “chaque fois que cela est possible” alors que 31% l’estiment “pas souhaitable” mais “indispensable”, et que 25% pensent qu’elle n’est “ni souhaitable, ni indispensable”. Par contre (58%) des personnes interrogées considèrent l’hospitalisation à domicile “souhaitable” et “indispensable” quand elle est possible.

Enfin, ils sont 48% à juger que la suppression des 35 heures n’est ni souhaitable, ni indispensable à l’hôpital public.

L’enquête a été réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1.001 personnes majeures (méthode des quotas), interrogées en ligne du 10 au 16 avril via l’Access Panel.

Source AFP