Cholestase intrahépatique familiale progressive

La cholestase intrahépatique familiale progressive désigne un groupe hétérogène de maladies du foie héréditaires de l'enfance dus à des troubles du transport des lipides et acides biliaires. Le résultat est un reflux biliaire ayant effet hépatotoxique.

Les causes sont des mutations dans trois gènes, raison pour laquelle la maladie a été divisée en trois formes :

La PFIC1 et la PFIC2 se manifestent dans les premiers mois de la vie. Les principaux symptômes sont une jaunisse, une cholestase et du prurit. D'autres signes sont une diarrhée aqueuse, un nanisme, une augmentation de la concentration d'électrolytes dans la sueur, une perte auditive neurosensorielle, une pancréatite et une stéatose hépatique. L'activité du sérum gamma-glutamyl transpeptidase est normale.

La PFIC3 diffère tellement que la maladie ne survient que dans la petite enfance, l’enfance ou l’âge adulte. L'activité sérique de la gamma-glutamyl transpeptidase est augmentée chez les patients présentant une PFIC3.

Les gènes impliqués le sont tous dans les systèmes de transport hépatocellulaire formant la bile. La PFIC1 est associée à des mutations dans le locus du gène ATP8B1 sur 18q21, codant pour la protéine FIC1. Des mutations dans le gène ABCB11 au locus 2q24, codant pour la protéine BSEP responsable de l'exportation des sels biliaires, sont la cause de PFIC2. Dans les deux cas, les mutations provoquent une sécrétion défectueuse des sels biliaires.

Les sécrétions défectueuses des phospholipides biliaires sont la cause de la PFIC3. Les mutations du gène ABCB4 au locus 7q21, qui code la protéine MDR3, en sont responsables.

Le pronostic des patients est défavorable, car ils développent généralement une fibrose hépatique avec insuffisance hépatique terminale avant d'atteindre l'âge adulte.