L’anglais et la médecine: no problem ou bien blocage tacite?

La mondialisation a son entrée dans la médecine. Elle l’a certes déjà fait depuis bien longtemps, et ce pas seulement sur le marché des produits médicaux, des médicaments, ou bien par l’installation de médecins étrangers en raison du manque de médecins. La mondialisation a aussi et avant tout fait son entrée dans la médecine par les langues étrangères.

Les articles spécialisés sont en général rédigés en anglais. La plupart du temps, tous les médecins ne sont pas en mesure de lire au quotidien ces documents comme de pouvoir les comprendre et les évaluer tant au niveau du contenu que de la méthode. Les médecins ont donc le plus souvent recours à des revues spécialisées rédigées en français qui présentent les articles importants traduits en français de manière claire. Il est néanmoins vrai que ces derniers temps, les formations, présentations et cours magistraux dont les diapositives ou “slides” étaient rédigées en anglais ont été en partie conservées en anglais. Mais n’est-ce pas dangereux pour la qualité des soins d’obliger les praticiens lors de formations à interpréter des diapositives en anglais? Tous les collègues ne sont en effet pas aussi doués que la nouvelle génération en anglais. Et il est bien connu que les supports spécialisés avec un contenu important et exigeant seront mieux compris dans la langue maternelle du public. Par ailleurs, même les jeunes baignés dans la langue de Shakespeare depuis l’enfance sont également touchés par ce problème.

Et vous, que pensez-vous de cette évolution? Est-ce que le langage scientifique va peu a peu être remplacé par l’anglais? Est-il bien raisonnable lors de formations de troquer le français au profit de l’anglais?