Les femmes médecins dans l'histoire

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ll y a actuellement 26 % de chirurgiennes.

Elles sont jeunes et très douées. Ces femmes qui ont choisi de faire carrière dans la chirurgie sont de plus en plus nombreuses dans les blocs, mais font toujours face aux regards souvent étonnés de leurs patients. Pourtant, dès le Moyen Âge des femmes s’étaient rendues célèbres.

L’école de médecine de Salerne

Située dans une ville cosmopolite de la zone côtière du Mezzogiorno, elle fut la première école de médecine fondée au Moyen Âge. Elle était alors accessible aux deux sexes. La dame Trotula fut l’élève la plus célèbre. On attribue à Trotula de Salerne plusieurs textes d'influence sur la médecine féminine, couvrant les champs de l'obstétrique et de la gynécologie, entre autres sujets. Ces ouvrages incluent Les Maladies des femmes, Traitements pour les femmes, et Soins cosmétiques pour les femmes (désignés collectivement sous le nom de « Trotula »). Au Moyen Âge et après, ces textes ont constitué une source d'information gynécologique essentielle.

Magistra Hersend (floruit 1249-1259, Paris)
Cette chirurgienne, qui a accompagné Louis IX de France à la septième croisade en 1249, est l'une des deux femmes que l'Histoire a retenues comme chirurgiennes royales. Au XIVe siècle, sa consoeur Sarah de Saint-Gilles pratique et enseigne à Marseille.

Le procès

La Faculté de médecine de Paris n’admettait comme étudiants que des célibataires masculins. En 1270, elle publie même un décret interdisant d'exercer la médecine à ceux qui n'avaient pas suivi son enseignement. Malgré ce décret, des femmes continuèrent à exercer la médecine jusqu'au procès de Jacqueline Félicie de Almania, un siècle plus tard. 

Ce procès eut pour effet à partir du XIVe siècle d'assurer le monopole de la faculté de Paris sur la médecine, sauf l'obstétrique, et d'interdire aux femmes de pratiquer la médecine et la chirurgie alors qu'elles s'y illustraient depuis l'Antiquité. Elles étaient chargées de soigner les malades. Par conséquent, les femmes furent privées de soins.

Après le procès de Jacqueline Félicie de Almania, et bien que l'exercice de la médecine ne leur ait jamais été formellement retiré, les femmes restèrent en France exclues de son enseignement et de sa pratique jusqu'au XIXe siècle. Ce n'est qu'en 1875 qu'une Française, Madeleine Brès, a pu obtenir le diplôme de docteur en médecine.

Il faudra attendre l’année 1930 pour qu’une femme devienne médecin des hôpitaux de Paris : le Pr Thérèse Bertrand-Fontaine (1ère femme à devenir membre, en tant que médecin, de l’Académie nationale de médecine). Je n'oublie pas Emily Dunning Barringer (1876-1961), 1ère femme chirurgien au monde.

Pour ne pas risquer de vexer celles que je pourrais omettre de citer, je n'en nommerai aucune parmi nos collègues contemporaines. Fait notable, elles occupent toutes les spécialités, dont l'urologie et la chirurgie cardiaque en particulier pédiatrique.

Bravo chères collègues !