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La réinfection par le SARS-CoV-2 est l’évènement qui nous hante tous à plusieurs titres. Elle peut signifier que l’immunité conférée par la primo-infection n'est pas efficace, ou alors que le virus change génétiquement et que les nouveaux variants deviennent insensibles à l’immunité induite par la première infection… En tous les cas, cela donne des sueurs froides pour la création d’un vaccin efficace. Il y a une vingtaine de cas signalés et quatre patients réellement décrits (Hong-Kong, Pays-Bas, Belgique, États-Unis) pour plus de 40 millions de personnes contaminées dans le monde, ce qui en fait un évènement excessivement rare.
Dans un article (Lancet Infectious Diseases, 12 octobre 2020) les auteurs décrivent un américain de 25 ans résidant dans le Nevada, infecté une première fois le 18 avril 2020 et qui se réinfecte (PCR positive) le 5 juin 2020. La primo-infection était pauci-symptomatique (syndrome grippal a minima), il fut considéré comme cliniquement guéri le 27 avril (PCR négative le 9 mai) puis a développé une deuxième infection le 28 mai avec une forme de la COVID-19 beaucoup plus sévère, comportant pneumopathie et oxygéno-dépendance.
L’évolution a été finalement favorable. L’analyse génétique des deux échantillons de virus a pu être faite et elle a montré que ces deux virus possédaient des caractéristiques génétiques différentes. Ce constat rejoint la description de la réinfection dans la newsletter numéro 17, où un patient de Hong-Kong avait été infecté successivement par deux variants du SARS- CoV-2.
On s’oriente donc vers des réinfections par des variants du SARS-CoV-2 plutôt qu’une baisse de l’immunité avec une réinfection par le même virus. Bref, ce n’est pas du tout rassurant !
Nous savons qu’il est difficile de parler de mortalité pour cette maladie à cause de la définition du dénominateur (nombre de malades diagnostiqués, incidence de la maladie, etc.). Si l’on considère cette épidémie comme diffuse et uniformément répartie, alors le nombre d’habitants par pays peut-être un bon moyen de comparer l’impact de cette pandémie en termes de mortalité.
C’est ce qu’a fait une équipe américaine en classant les pays développés de plus de 5 millions d’habitants par impact (< 5 morts /100.000 habitants, 5-25 morts et > 25 morts). De manière intéressante, on s’aperçoit que l’Europe (sauf l’Allemagne) fait partie des pays les plus impactés (JAMA, 12 octobre 2020). Lorsque l’on compare ces pays aux USA, on observe que seules l’Angleterre, la Belgique et l’Espagne sont pires que les États-Unis.
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