L’UNAASS, anciennement le CISS, qui regroupe 43 associations militant pour les droits des patients et des usagers, est plutôt optimiste au sujet de la nomination d’Agnès Buzyn au ministère de la santé. Pour eux, elle confirme la priorité affichée par Emmanuel Macron pendant sa campagne en faveur de la prévention et des approches de santé publique.
La nouvelle ministre a déjà montré à l’UNAASS la sensibilité particulière qu’elle apporte à la voix des usagers, ainsi qu’aux constats et propositions portées par leurs associations.
Le collectif d’associations rappelle qu’il est impératif de privilégier les actions sur les déterminants de santé qui ne sont pas forcément en lien direct avec le système de soins ou d’assurance maladie, mais qui impactent lourdement l’état de santé de la population. Ces déterminants se retrouvent dans l’alimentation, le logement, l’éducation, le travail, mais aussi dans le transport, et peuvent faire pression sur l’exécutif pour servir des intérêts financiers au détriment de l’intérêt général.
Dans son communiqué de presse, l’UNAASS déclare attendre de Madame Buzyn qu’elle sache «oeuvrer pour le bien commun en toute indépendance, sur la prévention, comme plus globalement sur les positionnements structurants qui marqueront les défis prioritaires pour dépasser les blocages identifiés par tous les acteurs depuis près de 15 ans, s’agissant de l’accès aux soins (restes-à-charge, déserts médicaux, prix des médicaments innovants…) ainsi de la qualité et de la pertinence des soins.»
C’est donc avec beaucoup d’impatience et de prudence que les patients et usagers attendent l’annonce de la politique de santé que souhaitera mener Madame Buzyn, tout comme les médecins qui espèrent instaurer un dialogue constructif avec la ministre pour une amélioration de la profession.